Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a fait l'éloge vendredi de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour ses efforts visant à inciter les parties en conflit au Soudan du Sud à mettre fin à la violence et à lancer un processus de paix.
A l'issue des deux jours de discussions dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, le groupe de l'Afrique de l'Est s'est dit prêt à imposer des sanctions ou prendre des mesures directes au Soudan du Sud, si aucun accord de cessez-le-feu n'est conclu dans les 15 jours. Les médiateurs se sont déclarés confiants quant à la conclusion d'un accord.
"Le secrétaire général se félicite de la position ferme adoptée par les chefs des Etats membres de l'IGAD face au conflit au Soudan du Sud, qui est dans l'intérêt du peuple sud-soudanais", indique un communiqué émis par le porte-parole de M. Ban.
M. Ban s'est dit "encouragé" par l'intention des parties concernées du Soudan du Sud de cesser les hostilités immédiatement et de parvenir à un consensus sur un accord de partage du pouvoir dans un délai de 15 jours.
"Le secrétaire général souhaite que les parties puissent honorer leur engagement envers la paix et entamer un dialogue concret, afin de parvenir à un accord de paix global qui touche les causes profondes du conflit au Soudan du Sud", selon le communiqué.
Le bras de fer politique entre le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien adjoint, Riek Machar, a débuté en décembre 2013 avant de dégénérer par la suite en conflit à part entière.
Les violences ont fait des milliers de morts et plus de 1,8 million de déplacés, selon les statistiques de l'ONU. Récemment, les conflits ont repris dans les Etats de Haut-Nil et d'Unité, alimentant ainsi les spéculations voulant que la crise humanitaire ne puisse s'aggraver.