Ankara a réfuté mardi un rapport des Nations Unies qui affirme que la Turquie constitue une voie d'accès pour l'acheminement d'armes aux affiliés d'Al-Qaïda en Syrie.
"Ces affirmations sont sans fondement", a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Tanju Bilgiç, qui a ajouté que la Turquie avait fait part de sa réaction à l'ONU au sujet de ce rapport.
Un rapport établi par l'Equipe d'appui analytique et de surveillance des sanctions de l'ONU à l'attention des membres du Conseil de sécurité de l'ONU a affirmé que la plupart des armes transférées clandestinement à l'Etat islamique (EI) et au Front Al-Nosra l'ont été via le territoire turc.
"Les armes et munitions viennent de dépôts de matériel des années 1980 et 1990, ainsi que de stocks plus récents. La plupart des articles ont été soit pris aux forces armées irakiennes ou (dans une moindre mesure) syriennes, soit été livrés clandestinement à l'EIIL (ancienne appellation de l'EI) ou au Front Al-Nosra, principalement par des filières transitant par la Turquie", indique le rapport rendu public le 14 novembre.
Ankara a demandé des explications à l'ONU concernant les fondements des affirmations contenues dans le rapport, a fait savoir le porte-parole.
L'EI et le Front Al-Nosra ont été classés groupes terroristes par la Turquie et Ankara a engagé une lutte ferme contre ces groupes, a souligné M. Bilgiç.
Les membres de l'Equipe d'appui analytique de l'ONU se sont rendus en Turquie en septembre mais ils n'ont rien évoqué concernant ces affirmations de transferts d'armes clandestins, malgré une réunion qui portait sur la lutte contre l'EI.