Alors que le Pakistan est en train de préparer un plan national de lutte contre le terrorisme, des mesures ont été présentées en vue de freiner le financement du terrorisme, ont indiqué mardi des officiels.
Le gouvernement a bénéficié du soutien exceptionnel de presque tous les partis politiques d'importance pour son "Plan national d'action" afin de lutter contre le terrorisme.
Le plan a été façonné suite à l'attaque des talibans du 16 décembre contre une école d'enfants de militaires à Peshawar qui avait tué 150 enfants et leurs professeurs.
Le Premier ministre Nawaz Sharif a présidé mardi une réunion à haut niveau rassemblant ministres clé, chefs militaire et du renseignement ainsi que responsables sécuritaires, et il a passé en revue les actions prévues pour empêcher le financement du terrorisme et briser le réseau de communication des terroristes, ont indiqué les services du Premier ministre.
Le chef du gouvernement pakistanais a expliqué lors de la réunion que seront déférés devant des tribunaux spéciaux militaires uniquement les cas des terroristes les plus endurcis, responsables de meurtres de masse de civils innocents, d'enfants et de soldats dépendant des agences de maintien de l'ordre.
"Les terroristes se retrouvent isolés du fait de notre unité et nous devons nous assurer de rester unis face à ceux qui ont tué les enfants innocents", a déclaré le Premier ministre, selon un communiqué officiel publié à l'issue de la réunion qui a duré cinq heures.
Réduire le financement des terroristes fera partie du plan national et le ministre des Finances Ishaq Dar a présidé une réunion de hauts représentants afin de discuter "des moyens d'interrompre le financement des terroristes et des organisations terroristes", selon le ministère des Finances.
Les participants à la réunion se sont déclarés préoccupés par la question du trafic de drogue, qui est considéré comme une source potentielle de financement terroriste, indique un communiqué.
Les participants ont fait remarquer que les personnels de maintien de l'ordre manquaient jusqu'ici de formation et de connaissances pour pouvoir identifier et enquêter sur les canaux de financement terroristes, et il faut y remédier, a conclu le ministre des Finances.