Le gouvernement pakistanais essaie d'éliminer des obstacles juridiques pour pouvoir procéder à l'exécution de plus de 500 terroristes qui ont déjà été condamnés à la peine capitale par des tribunaux, a indiqué lundi à Xinhua une source proche du Premier ministre.
Cette source a révélé, sous couvert d'anonymat, que si le gouvernement réussissait à résoudre ces difficultés juridiques, plus de 500 condamnés seraient pendus dans les semaines à venir dans diverses prisons du pays.
Le ministère de l'Intérieur a présenté au Premier ministre Nawaz Sharif une liste de condamnés dont les appels sont en attente de jugement ou pour qui les tribunaux ont prononcé une ordonnance de suspension interdisant aux autorités de procéder à leur exécution, a indiqué la source.
Plus tôt lundi, une haute cour dans la ville de garnison de Rawalpindi a ordonné la suspension de l'exécution de cinq condamnés impliqués dans l'attaque d'un camp militaire dans le Gujarat en 2012.
Au moins six activistes ont été pendus au Pakistan depuis que le Premier ministre a levé mercredi dernier le moratoire sur la peine de mort qui était en place depuis six ans, la réinstituant pour les cas liés au terrorisme.
Les six activistes exécutés avaient été condamnés à la peine capitale pour leur participation aux attaques contre le quartier général de l'armée en 2009 et contre l'ancien président Pervez Musharraf en 2003.
La décision de lever le moratoire sur la peine de mort a été prise dans la foulée de l'attaque terroriste perpétrée par des talibans pakistanais dans une école gérée par l'armée à Peshawar, lors de laquelle 149 personnes, dont au moins 133 enfants, ont été tuées.
Ce lundi, le Premier ministre Nawaz Sharif s'est réuni avec l'équipe de juristes du gouvernement pour s'enquérir des moyens qui permettraient de lever rapidement les obstacles juridiques, a indiqué la source.