Au moins 19 hommes, principalement des Russes, ont rejoint les militants de l'Etat islamique (EI) en Syrie, via la Turquie, en décembre dernier, a déclaré un groupe de surveillance vendredi.
Au moins 19 hommes sont arrivés par groupes sur les territoires turcs le mois dernier sous prétexte de participer aux célébrations du Nouvel An, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme, un groupe de surveillance établi au Royaume-Uni qui s'appuie sur un réseau d'activistes présents sur le terrain.
Une fois arrivés en Turquie, les groupes se sont graduellement dirigés vers une zone frontalière située dans le voisinage immédiat de la province d'Alep, au nord-est de la Syrie, où ils se sont rassemblés. Selon l'Observatoire, ils se sont ensuite introduits sur les territoires syriens en deux groupes, en passant par la ville d'al-Rai, au nord-est d'Alep, qui est sous contrôle de l'El.
D'après l'Observatoire, les deux groupes ont atteint la ville d'al-Bab, au nord d'Alep, où des militants de l'EI les ont transférés par bus jusqu'à al-Raqqa - capitale de facto de l'EI, au nord de la Syrie - afin qu'ils rejoignent les camps d'entraînement de l'EI.
Après s'être auto-proclamé Califat de Syrie et d'Irak, l'EI a commencé à inciter des personnes de différentes régions du monde à se rendre en Syrie afin de participer au processus de construction de leur Etat islamique, qui s'appuie largement sur leurs conceptions de l'Islam ultra-conservatrices.
De nombreux Européens et Américains ont rejoint ce groupe radical au cours de ces deux dernières années, ce qui a poussé les puissances occidentales à créer une coalition ayant pour objectif de vaincre l'EI et de tuer ses ambitions dans l'œuf avant qu'il n'explose en direction de l'Europe et des Etats-Unis.
Cependant, les militants de l'EI ne semblent pas tolérer ceux qui abandonnent "l'Etat". En effet, selon l'Observatoire, l'EI a exécuté 120 combattants de ses propres troupes qui voulaient abandonner le groupe et retourner dans leurs pays d'origine.