L'Allemagne a insisté sur le fait qu'elle espère voir la Grèce rester dans la zone Euro, malgré un article de presse prétendant que Berlin était prêt à voir Athènes quitter la monnaie commune si le parti populiste Syriza remporte l'élection de ce mois et revient sur le programme de réforme du pays.
Le magazine Der Spiegel a rapporté dimanche que la chancelière Angela Merkel abandonnait son engagement précédent de maintenir la Grèce dans la zone Euro à tout prix, et préparait le terrain pour une éventuelle sortie de la Grèce dans le cas où Syriza -qui est favorable à des réductions de la dette drastiques et à la fin de l'austérité– met ses partenaires de l'UE face à des exigences inacceptables.
Mme Merkel et Wolfgang Schäuble, son ministre des finances, ont changé leur approche parce qu'ils pensent que la stabilité de l'ensemble de la zone Euro n'est plus à risque comme elle le fut au sommet de la crise en 2012, dit le magazine, citant des responsables anonymes. L'article vient au milieu d'un débat médiatique croissant en Allemagne sur l'opportunité d'aider encore la Grèce face à l'énorme fardeau de la dette du pays, l'opposition populaire à l'austérité et la probabilité de victoire de Syriza, qui est en tête des sondages d'opinion.
Cependant, le gouvernement de Mme Merkel a déclaré dimanche qu'il travaillait sur l'hypothèse que, même après une victoire de Syriza, Athènes continue à répondre aux exigences de ses créanciers internationaux, dirigés par des institutions de l'UE. Georg Streiter, le porte-parole adjoint du gouvernement, a déclaré : « La Grèce a rempli ses obligations dans le passé. Le gouvernement fédéral suppose que la Grèce continuera à respecter ses obligations ». De son côté, M. Schäuble a ajouté, en disant que les élections ne changent pas le fait qu'Athènes devait respecter ses accords « Si la Grèce choisit un chemin différent, il sera difficile ».