La Corée du Sud va étendre sa coopération avec la Chine et les Etats-Unis pour arriver à une dénucléarisation totale de la péninsule coréenne, a annoncé lundi le ministère coréen des Affaires étrangères dans son rapport annuel à la présidente Park Geun-hye.
Sous le principe "d'ouverture d'une ère d'unification" à travers la diplomatie, le ministère a pour objectif d'empêcher le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) d'envenimer les relations inter-coréennes.
Le ministère s'attend à la mise en place d'un cercle vertueux, dans lequel les liens améliorés entres les deux Corées aideront à la dénucléarisation de la péninsule, et où ces efforts de dénucléarisation renforceront encore plus les relations inter-Corées.
La Corée du Sud a proposé de tenir des discussions en janvier avec la RPDC pour aborder tous les problèmes concernant les deux pays, mais Pyongang est resté silencieux face à cette offre.
Les précédents tests nucléaires de Pyongyang ont été effectués en 2006, 2009 et 2013. Séoul prévoit de dissuader la RPDC de lancer un quatrième essai nucléaire, et ce en renforçant la coopération stratégique avec la Chine et les Etats-Unis.
Dans cet effort de dissuasion, la Corée du Sud va tenter de relancer les pourparlers à six, jusqu'ici bloqués, incluant la Chine, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, ainsi que les deux Corées. Ces pourparlers ont été initiés à Beijing en août 2003, mais sont au point mort depuis décembre 2008.
La RPDC a offert de suspendre temporairement ses essais nucléaires si les Etats-Unis stoppaient leurs exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud cette année, mais Washington a refusé cette proposition.