Le Mossad, le service de renseignement israélien, a démenti jeudi un rapport selon lequel il est opposé à des lois américaines qui imposeraient d'autres sanctions à l'Iran en raison de son programme nucléaire.
Dans un geste inhabituel, le service de renseignement a transmis jeudi un communiqué à la presse dans lequel il dément catégoriquement un rapport publié par le site d'information américain Bloomberg selon lequel des responsables du Mossad auraient exprimé leur opposition à des projets de lois élaborés par des sénateurs américains, et déclaré que les lois porteraient atteinte aux négociations entre la communauté internationale et l'Iran de façon irréparable.
"Le chef du Mossad, M. Tamir Pardo, a rencontré la délégation de sénateurs américains le 19 janvier 2015," précise le communiqué. "La réunion a eu lieu sur demande des sénateurs et avec l'autorisation du Premier ministre israélien."
"Contrairement à ce qui est indiqué dans le rapport, le chef du Mossad n'a pas dit être opposé à l'application de sanctions supplémentaires à l'encontre de l'Iran," ajoute le communiqué. "Le chef du Mossad a souligné l'efficacité des sanctions existantes contre l'Iran à conduire le pays à la table de négociations," dit-il.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait été un ardent défenseur de la ligne dure lors des négociations des pays du P5+1 (Russie, Chine, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne) avec l'Iran au sujet de son programme nucléaire, exigeant que l'Iran renonce à toutes ses capacités en matière d'enrichissement d'uranium.
M. Netanyahou avait réitéré qu'un Iran nucléaire est un "danger pour Israël," alors que Téhéran avance que son programme nucléaire n'a que des objectifs pacifiques.
Les sénateurs républicains ont fait plusieurs tentatives pour que soient adoptées de nouvelles sanctions contre l'Iran en dépit de la demande du président Obama, en début de semaine, visant à ce que ce type de législation soit évité.
Lors de son discours sur l'état de l'Union mardi dernier, M. Obama a déclaré que si ces lois sont adoptées au Congrès, il y opposera son veto afin de soutenir les efforts centrés sur la conclusion d'un accord diplomatique avec l'Iran.