Les insurgés indépendantistes de l'est de l'Ukraine ont déclaré mardi qu'ils avaient entamé un retrait "complet" de leurs armes lourdes de la ligne de front, où ils font face aux troupes de l'armée ukrainienne.
Ils ont indiqué que cette opération était menée conformément à l'accord de cessez-le-feu signé le 12 février.
"À 9 heures ce matin (07 h 00 GMT), nos unités poursuivaient le retrait des armes lourdes de la ligne de contact", a déclaré Edouard Bassourine, un haut commandant des séparatistes cité par Novorossia, l'agence de presse gérée par les rebelles.
Pour ce qui est de l'état des lieux ce mardi matin, M. Bassourine a affirmé que les forces insurgées avaient déjà retiré une vingtaine d'unités d'armements lourds de la ligne de front. Et il a ajouté que 96 obusiers howitzers et canons d'artillerie seraient enlevés des zones de combat d'ici la fin de la journée.
Cependant, le service de presse couvrant l'opération de l'armée ukrainienne dans l'est du pays n'a pas confirmé l'enlèvement des armes par les forces insurgées, qualifiant leurs affirmations concernant le retrait de "propos creux".
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le service de presse déclare que les insurgés "utilisent le régime du cessez-le- feu pour renforcer leurs sections et accumuler des munitions".
Le retrait des armes lourdes est l'un des points figurant dans l'accord de cessez-le-feu conclu le 12 février à Minsk après 16 heures de discussions entre le président ukrainien Petro Porochenko, le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.
Les signataires de cet accord scellé dans la capitale biélorusse, qui vise à mettre un terme à une année de conflit ayant fait plus de 5 700 morts, se sont engagés sur un cessez-le- feu à partir du 15 février, un calendrier clair pour des élections dans l'est de l'Ukraine, le contrôle aux frontières et l'échange des prisonniers de guerre.