L'Australie devrait envoyer davantage de troupes en Irak pour rejoindre la lutte contre l'Etat islamique (EI), ont rapporté mercredi les médias locaux.
Bien que la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop ait refusé de confirmer les spéculations sur l'envoi de nouvelles troupes australiennes à l'étranger, Mme Bishop a révélé que la présence de l'Australie en Irak faisait l'objet d'un "examen".
L'Australie compte actuellement à l'étranger quelque 200 soldats des forces spéciales dans le cadre de la lutte contre l'EI, mais le pays pourrait déployer davantage de troupes avec la Nouvelle-Zélande afin de participer à la formation des soldats irakiens.
Ces informations ont été diffusées dans les médias à la suite de l'annonce mardi de l'envoi de 143 soldats supplémentaires en Irak par le Premier ministre néo-zélandais, John Key.
"Il est probable qu'il s'agisse d'une mission de formation conjointe avec l'Australie, bien qu'elle ne sera pas qualifiée de mission de l'ANZAC", avait alors déclaré M. Key devant le Parlement.
Cependant, malgré les allusions de M. Key, Mme Bishop est restée muette sur la question.
"Nous étudions notre présence en Irak en permanence en vue d'optimiser nos résultats", a-t-elle déclaré mercredi à Sky News Australia.
"C'est une décision que le Premier ministre annoncera", a-t-elle poursuivi.
Le ministre australien de la Défense, Kevin Andrews, n'a également pas tardé à démentir les spéculations selon lesquelles le gouvernement avait confirmé la décision d'envoyer davantage de troupes en Irak.
M. Andrews a toutefois salué l'annonce de la Nouvelle-Zélande, qui devrait commencer à envoyer des troupes en mai.
"L'Australie continue à discuter avec l'Irak, les Etats-Unis et nos autres partenaires de ce que nous pouvons faire pour soutenir le gouvernement irakien", a déclaré mercredi à ABC un porte-parole du ministre.
"Aucune décision n'a été prise par le gouvernement sur le déploiement de troupes supplémentaires", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre australien Tony Abbott devrait se rendre vendredi en Nouvelle-Zélande pour rencontrer M. Key, ce qui sera sa première visite officielle dans le pays.