Pour le Mali, la série noire continue : après l'attentat de samedi dans un restaurant de Bamako, dimanche, c'est un camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal, qui a été touché par des tirs de roquettes. Selon le bilan communiqué par la Minusma, un soldat de l'ONU, de nationalité tchadienne, et deux civils ont été tués et une douzaine de personnes ont été blessées dans cette ville du nord-est du pays, bastion de la rébellion.
La Minusma a annoncé dans un communiqué que « Le camp de la Minusma à Kidal a essuyé plus d'une trentaine de tirs de roquettes et d'obus » dimanche matin, auxquels la force de l'ONU a riposté. Contrairement à l'attaque de Bamako, revendiquée par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune, l'attaque du camp de Kidal ne se sont pas fait connaître dans l'immédiat. Dans ce bastion de la rébellion, les attaques sont assez fréquentes.
Selon une source sécuritaire au sein de la Minusma, « certaines roquettes sont tombées dans un campement situé à trois kilomètres du camp de la Minusma. Au moins deux civils ont été tués. Ils sont de la tribu des Kountas » de la minorité arabe. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné une attaque « odieuse », assurant que leurs auteurs devraient « rendre des comptes ». Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a également fermement condamné l'attaque.