Un char américain Abrams, lors de son débarquement sur le port de Riga, le 5 mars. |
Les Etats-Unis ont commencé à déployer 3000 soldats dans les pays baltes pour trois mois de manœuvres, signe que la tension avec la Russie reste bien palpable. Le Pentagone a indiqué que ces exercices on lieu dans le cadre de l'opération « Atlantic Resolve » destinée à rassurer les pays de la région qui sont frontaliers de la Russie, et dont la présence de minorités russes, parfois très importantes, leur fait craindre la possibilité d’un scenario a l’ukrainienne.
L'opération en cours, « Atlantic resolve » (Détermination atlantique) désigne toutes les initiatives militaires prises après le début de la crise ukrainienne par les Etats-Unis, dans le cadre de l'Otan, dont font partie les trois pays baltes, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, anciennes républiques de l’URSS. Cette présence américaine a quelque peu rassuré ces pays, car l’article 5 de la charte de l’Alliance atlantique prévoit qu’en cas d’agression contre un État membre de l’organisation, celle-ci est considérée comme une attaque contre tous les autres, qui viendront à son aide militairement.
Selon des indications données sur place à l'AFP par le général John O'Connor, chargé du transport des équipements, parmi les équipements debarquees figurent notamment des chars lourds Abrams, des véhicules de combat Bradley et des véhicules Humvee ; des hélicoptères font également partie du matériel envoyé sur place pour ces manœuvres.
D’après une source militaire américaine, ces équipements « sont prévus pour rester » sur place après le départ des soldats participant aux manœuvres et, a précisé le général O'Connor, ils resteront tant que ce « sera nécessaire pour dissuader la Russie d'une agression », chargé du transport des équipements. L’OTAN va également ouvrir des structures permanentes dans les républiques baltes, ainsi qu’en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie, Ce seront des « QG multinationaux » qui serviront, en cas de besoin, de « centres de commandement et de contrôle » aux forces alliées déjà présentes dans ces pays et à celles susceptibles d’être envoyées en renfort.