Des progrès substentiels ont été obtenus dans les négociations, a déclaré samedi à la presse le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, après une semaine de discussions intenses irano-américaines à Lausanne, en Suisse.
Nous ne voulons pas n'importe quel accord, et nous ne nous précipitons pas, a cependant indiqué M. Kerry, qui doit se rendre à Londres pour s'entretenier avec ses homologues européens de la question épineuse du nucléaire iranien.
Il est temps de prendre des décisions difficiles, a poursuivi M. Kerry, tout en affirmant qu'il serait de retour à Lausanne la semaine prochaine, sans donner plus de détails sur son calendrier.
Les négociateurs du programme nucléaire iranien ont suspendu leurs discussions vendredi et doivent les reprendre mercredi prochain, afin de trouver une solution à ce dossier.
Les prochaines négociations auront lieu mercredi, car plus de consultations et de coordination sont nécessaires, a indiqué vendredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, avant de quitter Lausanne.
Ces derniers jours, il y a eu des négociations sérieuses et intensives entre les délégations de l'Iran et du G5+1 (Etats-Unis, France, Chine, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), a ajouté M. Araghchi.
Arrivées dimanche dernier à Lausanne, les délégations américaine et iranienne, conduites respectivement par leur chef de la diplomatie, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, se sont rencontrées à huis clos à plusieurs reprises.
De sources diplomatiques, bien que des progrès aient été obtenus sur certains sujets, des divergences existent encore sur certains d'autres, notamment sur la levée des sanctions occidentales contre Téhéran, la capacité d'enrichissement d'uranium qui serait permise à l'Iran, ainsi que la recherche et le développement de l'Iran sur le plan nucléaire.
Par ailleurs, la position ferme de la France sur certains aspects concernant un éventuel accord avec l'Iran rend également les négociations plus incertaines.
De son côté, Wang Qun, chef de la délégation chinoise et directeur du Département du contrôle des armements du ministère chinois des Affaires étrangères, a estimé que les négociations se trouvaient à stade crucial comme "le dernier kilomètre du marathon ".
La Chine accorde une grande importance au règlement de la question nucléaire iranienne et a avancé une série de propositions et d'idées afin de stimuler les négociations, a déclaré M. Wang, ajoutant que Beijing était prêt à continuer à jouer un rôle constructif dans le but de trouver au plus tôt un accord global sur le programme nucléaire iranien.
Il a souhaité que les parties intéressées puissent montrer leur détermination politique pour surmonter les difficultés dans le règlement du problème nucléaire.
Après avoir conclu un accord intermédiaire en novembre 2013 à Genève, le G5+1 et l'Iran ont repoussé par deux reprises la date butoir pour un règlement définitif garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions occidentales contre Téhéran.
En cas d'accord politique d'ici au 31 mars, le G5+1 et Téhéran sont convenus de finaliser à fin juin tous les détails techniques de ce règlement définitif.