Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé qu'il ne briguerait pas un troisième mandat au 10 Downing Street si son Parti conservateur remporte les prochaines élections législatives. Dans une interview à la BBC qui a été diffusée lundi, David Cameron s'est engagé pour un mandat complet de cinq ans si son parti reste au gouvernement après le vote le 10 mai, disant qu'il voulait terminer son travail sur des questions comme l'éducation et la réforme de l'aide sociale.
Mais selon les mots mêmes du premier ministre, « les mandats sont comme les céréales du petit-déjeuner -deux bols c'est merveilleux, mais trois c'est vraiment trop », ajoutant « Il arrive certainement un moment où une nouvelle paire d'yeux et un leadership renouvelé sont une bonne chose, et le Parti conservateur a des gens formidables qui arrivent », nommant son Ministre de l'intérieur Theresa May, le chancelier George Osborne et le maire de Londres Boris Johnson en tant que successeurs potentiels.
Les déclarations du Premier ministre ont déclenché une tempête dans le monde politique britannique. David Alexander, qui dirige la stratégie électorale du Parti travailliste d'opposition, a déclaré que les conservateurs « tiennent l'opinion publique britannique comme acquise », poursuivant de façon mordante en disant « C'est de l'arrogance typique de David Cameron : présumer ainsi d'un troisième mandat Tory en 2020 avant que les Britanniques ait seulement eu l'opportunité d'avoir leur mot à dire dans cette élection ».
Mais selon Michael Gove, whip en chef du Parti conservateur –celui qui compte les votes- a défendu David Cameron lors d'une interview à la télévision BBC, disant que les remarques du Premier ministre étaient tout simplement « une déclaration totalement évidente ». Néanmoins, pour les analystes politiques, cette confidence pourrait re-paramétrer la campagne électorale pour les législatives en déclenchant une guerre de succession au sein du Parti conservateur et coûter cher aux Tories.