Alors que Jean Germain, ancien maire de la ville de Tours et sénateur socialiste d'Indre-et-Loire (centre France) devait comparaître ce mardi matin au Tribunal correctionnel de la ville dans le cadre du dossier dit "des mariages chinois", l'élu ne s'est pas présenté.
Il a été retrouvé mort à son domicile, une heure après que son conseil, Maître Dominique Tricaud, ait indiqué à la cour que son client "très mal" le matin-même, avait laissé "une lettre d'adieu", laissant penser qu'il s'agirait d'un "suicide", comme l'a indiqué une source policière à l'Agence France Presse.
Jean Germain était assigné à comparaître jusqu'à jeudi pour répondre "de complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics" pour avoir procédé à de fausses unions civiles auprès de touristes chinois entre 2007 et 2011. L'affaire avait été révélée par l'envoi d'une lettre anonyme à la presse et la publication d'un article dans Le Canard Enchaîné en 2011.
Comme Maître Dominique Tricaud l'a affirmé ce mardi au quotidien national français Le Monde: "Jamais personne dans sa famille ne s'était retrouvé sur un banc correctionnel", précisant que Jean Germain avait laissé une lettre pour chacun de ses proches ainsi qu'une dans sa voiture. "Il est des êtres, dont je suis, pour lesquels l'injustice et le déshonneur sont insupportables. Je n'ai pas détourné un centime (...) J'ai fait ce que je pensais être bon pour le bonheur des Tourangeaux" a notamment écrit l'ancien maire dans l'une d'elles, comme le rapporte Le Monde.
Le Premier ministre français Manuel Valls a aussitôt réagi à l'annonce de la mort de "son ami" et s'est dit "bouleversé".