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| Un hélicoptère Caracal de l’armée française en Afghanistan. |
Au moment où elle accélère la modernisation de son armée sur fond de tensions avec la Russie, la Pologne a annoncé mardi qu'elle avait provisoirement sélectionné des hélicoptères du groupe français Airbus et qu'elle allait acheter des missiles Patriot américains. Le choix des fournisseurs, pour des transactions d'une valeur potentielle de 8 milliards de Dollars US, constitue un équilibre transatlantique dans le réarmement de la plus grande économie de l'Europe de l'Est, qui se trouve sur la ligne de front de l'OTAN avec la Russie.
« Pour la modernisation technique des forces armées polonaises et leur efficacité, le bouclier dit anti-missile ... devait devenir la priorité des priorités », a déclaré le président polonais Bronislaw Komorowski. La Pologne va entrer en négociations exclusives avec le gouvernement américain sur le système de défense antimissile Patriot. Elle envisage d'acheter huit batteries de missiles d'ici 2025, dont deux dans les trois ans après la signature.
La Pologne a également désigné le Caracal EC725 d'Airbus Helicopters comme son choix préféré dans le cadre d'un contrat pour un hélicoptère utilitaire d'une valeur de 3 milliards de Dollars US, soumis à des tests de l'armée, supplantant ses concurrents américain et italien. Même si la commande originelle de 70 hélicoptères a été réduite à 50, cela représenterait encore la plus grande acquisition de matériel militaire de la Pologne en Europe occidentale depuis la fin de la guerre froide. Le ministère a dit qu'il serait signé une fois les essais techniques réalisés par l'armée, les livraisons devant commencer dès 2017.
La décision sur le choix de l'hélicoptère était considérée comme délicate car les soumissionnaires rivaux, les Américains de Sikorsky, et AgustaWestland, détenue par l'italien Finmeccanica, ont des usines en Pologne, où les syndicats avaient mis en garde contre les pertes d'emplois. Un responsable de la défense française a déclaré que les hélicoptères Caracal et leurs moteurs Turbomeca seraient assemblés en Pologne dans le cadre d'un large pacte industriel. Airbus a également proposé à la Pologne un accord qui pourrait donner au pays le statut de « cinquième nation » d'Airbus après le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Espagne, dans le but de promouvoir sa candidature.
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