Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit jeudi préoccupé par l'évolution de la crise dans la mer d'Andaman et le détroit de Malacca, en Asie du Sud-Est, où des milliers de personnes seraient bloquées sur des bateaux de passeurs.
M. Ban "est alarmé par les informations selon lesquelles certains pays refuseraient l'entrée aux bateaux transportant des réfugiés et des migrants", a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
"Le Secrétaire général exhorte les gouvernements à veiller à ce que l'obligation de sauvetage en mer soit respectée et que l'interdiction du refoulement soit maintenue. Il exhorte également les gouvernements à faciliter un débarquement rapide et à garder leurs frontières et leurs ports ouverts afin d'aider les personnes vulnérables qui sont dans le besoin", a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a pris note des efforts déployés pour organiser un sommet régional et a demandé à tous les dirigeants de l'Asie du Sud-Est d'intensifier leurs efforts individuels et collectifs pour remédier à cette situation préoccupante et lutter contre les causes profondes, qui sont souvent liées à des violations des droits de l'homme, selon la déclaration.
À cet égard, il a rappelé aux États leurs obligations en vertu du droit international et souligné la nécessité d'une réponse efficace, prévisible, rapide et fondée sur les droits.
Mercredi, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'était dit extrêmement alarmé par des informations faisant état de refoulements de bateaux par l'Indonésie et la Malaisie. Ces bateaux transportaient des personnes vulnérables du Myanmar et du Bangladesh.
Selon l'agence onusienne, la situation actuelle souligne la nécessité de mettre en œuvre d'urgence une coopération régionale pour répondre au problème des mouvements maritimes irréguliers.