Le groupe militant de l'Etat islamique (EI) a pris dimanche le contrôle total de la ville de Ramadi, chef-lieu de la province d'Anbar en Irak, après le retrait des forces de sécurité irakiennes de leurs positions, a indiqué une source des forces de sécurité provinciales.
La source a déclaré à Xinhua que les unités militaires stationnées au quartier général de la Huitième brigade, dans le nord de Ramadi, s'étaient retirées entièrement vers une zone située à 160 kilomètres à l'ouest de Ramadi et que les militants de l'EI avaient pris le contrôle de la base.
Les militants ont violemment attaqué les forces de sécurité et leurs alliés des milices tribales sunnites dans le nord de Ramadi dimanche soir et ont réussi à prendre le contrôle total de la ville lorsque les troupes se sont retirées du quartier général de la Huitième brigade de l'armée, a déclaré la source sous couvert d'anonymat.
Elle a ajouté que les militants avaient également capturé des centaines de familles n'ayant pas réussi à s'enfuir.
Plus tôt dimanche, la source avait déclaré que les militants s'étaient emparés des quartiers d'al-Mal'ab et d'Iskan dans le centre de Ramadi avant d'avancer vers d'autres zones.
Les militants ont lancé une série d'attaques contre Ramadi depuis jeudi soir et ont réussi à saisir les districts de Jamiyah et d'Albu Alwan dans la ville. Vendredi, les militants se sont emparés de plus de zones et ont pris le contrôle du siège du gouvernement dans le centre samedi.
L'armée de l'air irakienne a fourni un appui aérien aux forces de sécurité à Ramadi, de même que les avions de combat de la coalition sous commandement américain, qui ont effectué plusieurs frappes aériennes contre des positions de l'EI dans Ramadi et aux environs de la ville, a indiqué la source.
L'EI a saisi la majeure partie de l'Anbar, la plus grande province d'Irak, et a tené d'avancer vers Bagdad, mais plusieurs contre-offensives des forces de sécurité et des milices chiites les ont repoussés.
La situation sécuritaire en Irak s'est considérablement détériorée depuis juin dernier, lorsque des affrontements sanglants ont éclaté entre les forces de sécurité irakiennes et les militants de l'EI.