La Russie est "profondément préoccupée" par la situation récente dans l'est de l'Ukraine, a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
"Naturellement, Moscou suit de près [la situation]", a indiqué M. Peskov. La Russie est profondément préoccupée par les frappes en cours contre des localités du Donbass, dont des enfants ont été victimes, a souligné le porte-parole, cité par l'agence de presse RIA Novosti.
La Russie étudie de près l'évolution de la situation et réagira en fonction de celle-ci, a précisé M. Peskov.
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a également indiqué mercredi que la Russie avait demandé à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de dresser un tableau objectif de la situation et d'indiquer qui violait les accords de Minsk.
"L'aggravation des tensions militaires sur la ligne de contact est le principal problème actuel", a souligné M. Lavrov, avant d'ajouter que la Russie était prête à rencontrer "sous n'importe quel format" les parties intéressées pour mettre pleinement en oeuvre les accords de paix convenus en février à Minsk, capitale de la Biélorussie.
Il a également noté que les sous-groupes de travail du groupe de contact tripartite comprenant la Russie, l'Ukraine et l'OSCE avaient accompli des progrès mardi sur le retrait des armes et la démilitarisation de certains lieux tels que le village de Shyrokyno dans la région de Donetsk.
L'armée ukrainienne a annoncé mercredi matin que les rebelles indépendantistes des régions de l'est avaient lancé une "offensive majeure" pour s'avancer davantage sur le territoire sous contrôle du gouvernement, une accusation rejetée par les insurgés.
Aucun bilan officiel des victimes n'est disponible dans l'immédiat. Selon des médias locaux, des combats près de Mariynka, une ville sous contrôle du gouvernement située à 30 kilomètres à l'ouest de Donetsk, ont entraîné de lourdes pertes pour les deux parties.
Le conflit dans l'est de l'Ukraine a tué plus de 6400 personnes depuis avril 2014, selon les dernières estimations de l'ONU.
Afin de mettre fin aux violences, un accord de trêve a été signé le 12 février à Minsk, qui prévoit un cessez-le-feu global, le retrait de toutes les armes lourdes de la ligne de front et la création d'une zone tampon entre les deux parties belligérantes.