De nombreux détonateurs et des quantités importantes d'explosifs ont été dérobés dans la nuit de dimanche à lundi sur le site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône, sud de la France), suscitant une vive préoccupation, a rapporté mardi la radio Europe 1.
"Selon les informations d'Europe 1, 180 détonateurs et des dizaines de pains de plastic ont été dérobés dans un dépôt de munitions de l'armée de terre, à Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, dans la nuit de dimanche à lundi", a indiqué mardi matin la radio sur son site Internet.
"Un ou plusieurs individus ont réussi à s'introduire" sur ce site "de stockage de matériel pour les opérations extérieures qui sont menées en Afrique", entouré "par deux rangées de grillage, sans caméras de vidéosurveillance", est-il indiqué.
"180 détonateurs - électroniques et pyrotechniques - ainsi qu'au moins une dizaine de pains de plastic et une quarantaine de grenades ont disparu de ce site militaire (...) Et il ne s'agit là que de premières estimations qui restent à confirmer : l'inventaire était toujours en cours, lundi soir sur place", détaille Europe 1.
"Mardi matin, les enquêteurs n'avancent aucune hypothèse franche et définitive, mais font état de craintes d'une attaque terroriste auxquelles s'ajoute la piste plus traditionnelle du grand banditisme", prévient la radio.
"Ce vol a en tout cas été commis par des individus bien renseignés : des militaires ou anciens militaires, des hommes qui connaissaient bien le lieu", conclut Europe 1, ajoutant que "la gendarmerie a été chargée de l'enquête" et que "l'affaire, ultra-sensible, a été signalée au plus haut sommet de l'Etat".
Interrogé mardi matin sur RTL, le Premier ministre français, Manuel Valls, a simplement indiqué n'avoir "aucune information sur ce sujet et sur les causes de ce vol".