Le Parlement israélien a fait passer lundi soir une nouvelle loi pour durcir la punition contre le jet de pierres, une démarche visant à répondre à la vague de résistance violente en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Cette loi, à l'initiative du nouveau gouvernement israélien de droite, a été adoptée avec 69 voix pour et 17 contre après un débat intense dans la session plénière de la Knesset (Parlement).
Selon cette nouvelle mesure, ceux qui jettent des pierres sont passibles de dix ans de prison, sans que ne soit prouvée leur intention de blesser. Auparavant, le procureur devait prouver la volonté de blesser des lanceurs de pierres pour les condamner.
"Un lanceur de pierres est un terroriste", a écrit sur sa page Facebook la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, du parti d'extrême droite du Foyer juif, après l'adoption de la loi.
Pour sa part, Jamal Zahalka, député à la Knesset et membre de la Liste unifiée, a dénoncé cette loi, la qualifiant d'"injuste".
Selon les chiffres du ministère israélien de la Justice, plus de 1.000 Palestiniens, dont la plupart sont des jeunes, ont été accusés ces dernières années pour jet de pierres, bien que cela ne cause rarement de graves préjudices.
Utilisé notamment par les jeunes, le jet de pierres est devenu une façon populaire de résister au contrôle israélien sur les territoires palestiniens durant la "Première Intifada" dans les années 80.
Récemment, Israël a été le théâtre d'une nouvelle vague de jet de pierres lors d'une hausse des violences entre les Palestiniens et les Israéliens, conséquence de la rupture des négociations de paix en avril 2014.
Israël a occupé la Cisjordanie et a annexé Jérusalem-Est durant la Guerre de six jours en 1967 et les contrôle depuis.