L'ancien président français Nicolas Sarkozy effectue depuis dimanche une visite de trois jours en Tunisie, accompagné d'une délégation de parlementaires français.
Chef du parti "les Républicains", Nicolas Sarkozy a été reçu lundi à Tunis par le président tunisienne Béji Caïd Essebsi pour un bref entretien au palais présidentiel de Carthage (banlieue nord de Tunis).
Selon un communiqué de la présidence tunisienne. l'entretien constitue "une occasion de réaffirmer le soutien de la France, mais aussi des autres pays démocratiques, aux efforts de la Tunisie de combattre le terrorisme et l'immigration clandestine et de poursuivre ses plans de croissance".
"Le seul printemps arabe véritablement réussi c'est le printemps tunisien", a souligné Sarkozy à l'issue de la rencontre.
Aux yeux de Sarkozy, "la Tunisie a moins besoin de nos encouragements, de nos discours, de nos paroles que de faits concrets (...) il faut aider au rétablissement de la sécurité mais également au développement économique de ce pays".
D'après lui, le développement tunisien "demeure un élément essentiel si l'Europe veut maitriser les flux migratoires".
L'ancien dirigeant français s'est, par la suite, rendu au musée du Bardo, où un attentat terroriste s'était produit le 18 mars dernier, causant 21 morts, à majorité étrangère. Il a déposé une gerbe en hommage aux victimes de cette attaque.
Focalisés sur le passage de Sarkozy à Tunis, certains médias français ont confirmé que l'ancien chef d'Etat français présidera, lundi soir à Tunis un meeting commun entre "les Républicains" et le parti "Nidaa Tounes" (Appel de Tunisie), parti du président tunisien Caïd Essebsi.
Après l'annonce officielle de la visite à Tunisie de Nicolas Sarkozy, une campagne de critiques et de dénigrement a été lancée sur les réseaux sociaux en Tunisie.
Des internautes tunisiens ont déjà expliqué cette campagne par une certaine hostilité à l'égard du rendement de l'ancien président français à l'époque de son règne: principalement son soutien au régime du président tunisien déchu Zine Abidine Ben Ali et son intervention militaire, décidée en 2011, en Libye.
Cités par certains médias tunisiens, des internautes tunisiens se veulent persuadés que l'intervention militaire orchestrée par Nicolas Sarkozy contre le régime libyen de Kadhafi "a transformé ce pays en sanctuaire des groupes terroristes en Afrique du nord d'autant plus qu'une source de nuisance pour la Tunisie".