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Pourquoi la Tunisie a-t-elle été victime d’une attaque terroriste ?

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

21.03.2015 10h17

Par Ren Yaqiu

 

Mercredi vers midi, deux à trois hommes armés sont apparus soudainement sur le parking situé en face du Musée du Bardo de Tunis, la capitale tunisienne. C'est alors qu'ils tournèrent leurs armes vers l'un des deux autocars qui étaient là et firent feu, tuant plusieurs passagers qui étaient sortis. Effrayés, les touristes se sont alors précipités vers le musée. Les tueurs les ont alors pourchassés jusque dans le musée, mitraillant des touristes innocents, et prenant d'autres personnes en otage. Par la suite, les forces spéciales tunisiennes sont arrivées et ont encerclé les lieux. Vers 15h00, les forces spéciales ont commencé à pénétrer dans le musée pour affronter les terroristes. Dans les échanges de tirs qui ont suivi, les deux terroristes ont été tués, ainsi qu'un membre de la police spéciale et deux touristes. Ensuite, les touristes qui s'étaient éparpillés dans le musée ont été sauvés.

Ce qui est arrivé le 18 mars dans la ville de Tunis a été une scène terrifiante. Cette attaque terroriste a causé la mort de 24 personnes au total, dont 20 touristes étrangers, un membre de la police spéciale tunisienne, un civil tunisien et les deux terroristes. 42 autres touristes ont été blessés. La police tunisienne a également arrêté neuf suspects dans cette affaire.

Le monde entier a condamné cette violence gratuite. Le Président tunisien Béji Caïd Essebsi n'a pas mâché sa colère, et dans la soirée, il a prononcé un discours télévisé, dans lequel il a promis de mener une « guerre sans merci » aux terroristes.

Ces actes inhumains ont été minutieusement planifiés et dirigés. Juste au moment où le monde s'exprimait et condamnait, l'organisation islamique extrémiste « Etat islamique », active en Syrie et en Irak a répondu. Dans une vidéo, elle a reconnu avoir planifié elle-même l'attaque et menacé d'en mener davantage encore.

Mais alors pourquoi une attaque terroriste a-t-elle eu lieu en Tunisie, où la situation politique est relativement stable ? Quel est l'objectif de ces terroristes ?

La première chose que l'on peut dire, c'est que c'est un acte de vengeance de l'Etat Islamique pour les frappes aériennes de la coalition dirigées États-Unis qui ont touché ses camps en Syrie et en Irak. Et en même temps, les victoires des forces du gouvernement irakien sur le champ de bataille rendent également furieux l'Etat Islamique de l'aide que les pays occidentaux apportent au gouvernement irakien. Pour l'organisation, il devenait urgent de procéder en quelque sorte à une « piqûre de rappel » et de frapper les Occidentaux, afin de stimuler le moral de ses troupes, d'étendre son influence, mais aussi de décourager les pays occidentaux. Après l'attaque sur Charlie Hebdo à Paris, les pays occidentaux, dont la France, ont renforcé leur vigilance, rendant difficile la multiplication des attaques par des groupes extrémistes dans ces pays. Et c'est ainsi qu'ils ont déplacé leur attention vers un pays d'Afrique du Nord, la Tunisie, où l'état de préparation face à ce genre d'événements était quelque peu laxiste.

Ensuite, la Tunisie a connu un changement de régime en 2011, qui a amené le début d'un processus de transition. L'an dernier, la Tunisie a terminé une des périodes de transition les plus importantes de son histoire, mis en œuvre une nouvelle constitution et organisé des élections présidentielles dans l'année sous l'égide de la nouvelle constitution. Un tel processus démocratique n'a pas manqué d'effrayer profondément les extrémistes islamiques. Ils ont donc essayé de l'arrêter par le biais d'attaques terroristes.

En outre, la Tunisie, même si c'est un pays où la situation politique est relativement stable, a également connu une pénétration de l'extrémisme islamique. Ces dernières années, il y a presque tous les mois des incidents terroristes violents d'une ampleur variable en Tunisie. D'après ce que l'on sait, sous l'influence des forces religieuses extrémistes, 3 000 Tunisiens sont allés en Syrie, en Irak et en Libye et ont rejoint l'organisation extrémiste. 500 d'entre eux sont revenus de ces pays troublés en Tunisie, et s'apprêtent à lancer une « guerre sainte ».

Il faut aussi mentionner la frontière Sud-est entre la Tunisie et la Libye. Ce pays est depuis longtemps plongé dans la crise, et sa population connait les pires difficultés. Il est déchiré entre les factions qui ne cessent de s'affronter, ce qui a permis aux groupes extrémistes de saisir l'occasion pour se développer. De jeunes tunisiens ont été formés dans ce pays par les organisations terroristes. Après la chute du régime de Kadhafi, des armes qui avaient été dispersées dans la population ont été secrètement transportées de la Libye vers la Tunisie. Pour la sécurité nationale tunisienne, c'est une menace.

Un autre objectif de l'attaque sanglante du Musée du Bardo était, en frappant le tourisme, de détruire l'économie tunisienne, et donc de plonger le pays dans la tourmente. Comme nous le savons tous, le tourisme est une industrie majeure pour la Tunisie. Un Tunisien sur huit travaille dans le secteur du tourisme. La Tunisie attire des millions de touristes étrangers : l'année dernière, rien que les touristes français se sont montés à 950 000 personnes.

Ce que l'attaque terroriste nous dit à tous, c'est que le terrorisme a pénétré dans la cour arrière de l'Europe, l'Afrique du Nord. À cet égard, tous les pays concernés se doivent d'être vigilants.

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