Dernière mise à jour à 13h40 le 01/09
Jeb Bush lors d’une conférence de presse au Texas. |
Jeb Bush, candidat républicain à l'investiture pour les présidentielles de l'année prochaine, s'en est pris lundi aux Asiatiques, qu'il accuse d'abuser de la loi offrant la nationalité américaine aux enfants nés aux Etats-Unis, dans une campagne où, comme presque toujours, l'immigration occupe une place prépondérante. Un débat l'a opposé récemment à plusieurs de ses rivaux, comme le milliardaire républicain Donald Trump ou la démocrate Hillary Clinton, à propos de l'utilisation d'un terme péjoratif, jugé même insultant par certains -les « bébés d'ancrage »- pour désigner les enfants nés de parents en situation irrégulière qui, en voyant le jour sur le territoire américain, en obtiennent automatiquement la nationalité.
En déplacement dans le Texas lundi, Jeb Bush a été interpellé et s'est vu demander si ce terme ne risque pas de nuire à ses ambitions présidentielles, lui faisant notamment perdre une partie du vote hispanique si important. Sentant sans doute qu'il avait commis un impair, il a alors essayé de retourner la situation en disant qu'il pensait que cette situation impliquait surtout des immigrants non hispaniques, et en particulier asiatiques, qu'il accuse de « tirer avantage d'un concept noble comme le droit à la citoyenneté par la naissance », et réfutant le caractère désobligeant de l'expression, ajoutant « Je soutiens le 14e amendement », qui donne la nationalité américaine à tous les enfants nés dans le pays.
De son côté, Donald Trump est allé encore plus loin en suggérant de supprimer purement et simplement cette loi, estimant qu'elle favorisait l'immigration. Vendredi, il a ainsi affirmé que 300 000 bébés étaient nés de parents en situation illégale l'année passée aux Etats-Unis. En mars dernier, les autorités ont perquisitionné des dizaines de lieux à Los Angeles qu'ils suspectaient d'héberger des « maternités de tourisme » pour femmes chinoises enceintes, afin qu'elles obtiennent la nationalité américaine pour leurs futurs enfants à naître et qui, pour certaines, auraient payé jusqu'à 50 000 Dollars pour que leur bébé naisse aux Etats-Unis.
Jeb Bush, qui dit ne pas avoir de problèmes avec l'immigration –sa femme est Mexicaine- avait été sévèrement critiqué la semaine dernière après avoir demandé, lors d'une intervention sur une radio conservatrice un meilleur contrôle « pour ne pas avoir, vous savez, ces ‘bébés d'ancrage', comme ils sont décrits, qui naissent dans le pays », s'attirant les foudres d'Hillary Clinton, qui lui avait sèchement répondu sur Twitter « On les appelle des bébés ».