Dernière mise à jour à 13h40 le 01/09
Ayoub El Khazzani plaqué au sol sur le quai de la gare d’Arras. |
Le bureau du procureur de Paris a confirmé mercredi qu'Ayoub El-Khazzani, le suspect marocain de l'attentat déjoué dans un train à grande vitesse vendredi dernier fait désormais face à des accusations de terrorisme pour ce que les autorités françaises ont décrit comme un « acte planifié » pour se livrer à un carnage parmi des centaines de passagers.
Une source judiciaire a affirmé à l'AFP qu'il a plus précisément été mis en examen « pour tentatives d'assassinats, association de malfaiteurs et détention d'armes, le tout en relation avec une entreprise terroriste » et que conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire.
Selon le procureur de Paris François Molins, El-Khazzani a regardé une vidéo djihadiste sur son téléphone mobile quelques moments avant l'attaque et que -bien qu'il ait affirmé être sans-abri- il a voyagé en utilisant un billet de première classe. L'homme âgé de 26 ans a nié avoir eu des intentions terroristes et a dit qu'il a trébuché sur un sac d'armes et que c'est alors qu'il a décidé de voler les passagers, des déclarations que le procureur a qualifiées de « fantaisistes ».
Ayoub El Khazzani, qui avait été signalé pour islamisme radical par les services de renseignements espagnols, où il a vécu plusieurs années, avait été maîtrisé vendredi dernier par des passagers alors qu'il sortait des toilettes du train, armé d'un fusil d'assaut AK47 et de neuf chargeurs pleins –soit quelque 270 cartouches- d'un pistolet automatique P08, d'un cutter et d'une bouteille de 50 cl d'essence. Selon François Molins, la suite de l'enquête va désormais s'attacher à déterminer la provenance des armes, le parcours du terroriste, ainsi que les complicités dont il a pu bénéficier.