Dernière mise à jour à 09h03 le 24/08
La question de sécurité dans les transports en commun, notamment les trains, est au coeur du débat en France, après l'attaque d'un train Thalys reliant Amsterdam à Paris, le vendredi 21 août à 17h45.
Les politiques, spécialistes et observateurs évoquent désormais la nécessité d'assurer la sécurité des voyageurs dans les trains et les gares pour ainsi faire face à d'éventuelles attaques terroristes.
Selon Luc Carvounas, sénateur membre du Parti socialiste, les voyageurs à bord de chaque train doivent être sécurisés comme pour les vols aériens.
"Je vais demander une commission parlementaire au Sénat pour proposer de vraies mesures de sécurité aux passagers de la Sncf. Après l'attentat nous devons sécuriser les voyageurs à bord de chaque train comme pour les vols aériens, quelques soit le coût", a tweeté le sénateur socialiste.
Contrairement aux ports et aéroports, les gares françaises ne sont pas équipées de détecteurs de métaux ou encore de scanner à bagage. Un retard que la SNCF doit vite corriger selon Bernard Monnet, spécialiste du terrorisme.
"La SNCF doit s'adapter à ces nouveaux dangers (attaques terroristes). Il faut qu'elle revoit intégralement son dispositif de sécurité et son offre. Ce n'est pas une question sécuritaire mais une question stratégique, car c'est un défi économique", a expliqué au Journal l'Express M. Monnet.
Du côté de la police française, on propose le port d'arme des policiers qui sont "hors service". Car "élargir la possibilité de port d'arme pour les fonctionnaires de police qui sont hors service sera un gage de sécurité dans les transports en commun", a proposé sur BFMTV, Christophe Fargallo, délégué syndical de la police.
Quant à la SNCF, elle a pris de nouvelles mesures après l'attaque de vendredi. Il s'agit de la "mise en place d'un numéro national de signalement des situations anormales auquel répondront des personnels spécialement formés pour évaluer la nature de la menace et déclencher les actions utiles", a indiqué dans un communiqué le Premier ministre Manuel Valls, après sa rencontre samedi avec le président du directoire de la SNCF.
L'ensemble des agents du groupe ferroviaire seront également mobilisé pour assurer la sûreté de tous les voyageurs.
M. Valls a également indiqué que le plan Vigipirate en vigueur depuis les attentats du 7 janvier "se traduit dans les transports par des patrouilles fréquentes dans les gares et aérogares par la multiplication des contrôles d'identité, l'inspection visuelle des bagages et par la diffusion de messages de vigilance".
Enfin, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé "à tous les préfets les principes de vigilance et de surveillance des gares et de leurs abords sur l'ensemble du territoire national. Ces instructions valent pour l'ensemble des transports : aérogares, stations de métro et de RER, tramways".
Le gouvernement indique dans son communiqué que la vigilance et la surveillance sont assurées par "7.000 militaires mobilisés dans le cadre de l'opération Sentinelle, par l'ensemble des forces de l'ordre, ainsi que par les services de sécurité de la SNCF et de la RATP, également armés, composés respectivement de 3.000 et 1.250 agents. Ces moyens humains sont appuyés par un dispositif complet de vidéosurveillance".