Dernière mise à jour à 08h46 le 24/08
Au lendemain de l'attaque dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris, le gouvernement français a rappelé samedi "la pleine mobilisation des services de l'Etat pour assurer la sécurité de tous en tous points du territoire, notamment dans les transports en commun".
Le Premier ministre, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, se sont entretenus samedi avec les principaux opérateurs de transports collectifs sur les mesures de vigilance en vigueur, selon un communiqué diffusé samedi par Matignon.
"Face au haut niveau de menaces qui continue de peser sur le pays, le gouvernement rappelle la pleine mobilisation des services de l'Etat pour assurer la sécurité de tous en tous points du territoire, notamment dans les transports en commun", indique le communiqué.
Le plan Vigipirate actuellement en vigueur, relevé au niveau maximum en Île-de-France depuis le 7 janvier 2015 sur décision du Premier ministre, se traduit dans les transports par des patrouilles fréquentes dans les gares et aérogares, par la multiplication des contrôles d'identité, l'inspection visuelle des bagages et par la diffusion de messages de vigilance, précise le communiqué.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé à tous les préfets "les principes de vigilance et de surveillance des gares et de leurs abords sur l'ensemble du territoire national". Ces instructions valent pour l'ensemble des transports : aérogares, stations de métro et de RER, tramways, dans le cadre de la posture Vigipirate en vigueur, note le communiqué.
Le gouvernement rappelle que cette vigilance et cette surveillance sont assurées par 7 000 militaires mobilisés dans le cadre de l'opération Sentinelle, par l'ensemble des forces de l'ordre, ainsi que par les services de sécurité de la SNCF et de la RATP, également armés, composés respectivement de 3 000 et 1 250 agents. Ces moyens humains sont appuyés par un dispositif complet de vidéosurveillance.
Au total, 30 000 policiers, gendarmes et militaires sont affectés à la protection de 5 000 lieux sensibles sur l'ensemble du territoire, dont les gares et aéroports.
Le Premier ministre Manuel Valls s'est entretenu samedi avec Guillaume Pépy, président du Directoire de la SNCF, pour faire le point sur les dispositifs de sécurisation mis en oeuvre sur le territoire.
L'ensemble des agents du groupe ferroviaire sont pleinement mobilisés pour assurer la sûreté de tous les voyageurs. La sécurité dans les transports repose aussi sur la vigilance des citoyens. La SNCF renforcera ainsi le nombre et la visibilité des messages de vigilance dans les gares. Elle mettra également en place un numéro national de signalement des situations anormales, auquel répondront des personnels spécialement formés pour évaluer la nature de la menace et déclencher les actions utiles, selon le communiqué des services du Premier ministre.
L'auteur présumé des tirs ayant blessé deux personnes dans un Thalys, vendredi 21 août, a affirmé à la police s'appeler Ayoub El Kahzani mais son identité n'est pas encore "établie avec certitude", a précisé samedi midi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve devant la presse.
Il serait un Marocain de 26 ans appartenant à la mouvance islamiste radicale qui fait l'objet d'une fiche S des services de renseignements en France mais qui est aussi fichée en Belgique et en Espagne. Cette fiche S, pour "sûreté de l'Etat", vise les personnes ayant notamment des liens avec le terrorisme mais qui ne sont pas forcément surveillées.