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France/Charlie Hebdo: polémique sur le livre d'un historien et démographe français

( Source: Xinhua )

12.05.2015 08h26

Le livre d'un chercheur français intitulé "Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse" paru le 7 mai à Paris, fait polémique en France.

L'auteur de l'ouvrage, Emmanuel Todd, historien et démographe est déjà connu pour ses publications notamment "Le Destin des immigrés" paru en 1994.

Dans son nouveau livre qui fait polémique, M. Todd qualifie d'"imposture" la manifestation du 11 janvier dernier en soutien à "Charlie Hebdo", et y voit une réaction "islamophobe".

"Ce qui a marché en tête des manifestations, dans les rues des villes françaises, ce n'était pas la vieille laïcité mais une mutation des forces qui avaient autrefois soutenu l'Eglise catholique. C'est le catholicisme zombie qui se présente en première ligne face à l'islam, non la Révolution. Il proclame le devoir de caricaturer Mahomet. Il nous propose une guerre de religions dans un monde qui ne croit plus en Dieu", explique M. Todd dans son livre.

Dans sa cartographie des manifestations, le démographe indique que contrairement à ce que l'on a fait croire, une partie de la France n'était pas présente lors de cette manifestation du 11 janvier.

"Le monde populaire n'était pas Charlie, les jeunes des banlieues, qu'ils fussent musulmans ou non, n'étaient pas Charlie, les ouvriers des provinces n'étaient pas Charlie", lit-on dans son ouvrage.

Selon l'auteur, c'est la France des classes moyennes supérieures, qui a été "surmobilisée" lors de cette manifestation. Ce qui "oblige à refuser l'idée d'une continuité entre le républicanisme traditionnel, attaché à l'égalité, et le néo-républicanisme, charpenté par le catholicisme zombie", insiste M. Todd.

Le néo-républicanisme étant selon lui, la partie du système qui revendique l'"inégalité des hommes et des conditions sociales".

L'auteur indique clairement dans son livre que "blasphémer de manière répétitive, systématique, sur Mahomet, personnage central de la religion d'un groupe faible et discriminé, devrait être, quoi qu'en disent les tribunaux, qualifié d'incitation à la haine religieuse, ethnique ou raciale".

Ces thèses du chercheur ont fait réagir intellectuels et hommes politiques français. Patrick Pelloux, chroniqueur à Charlie Hebdo a critiqué l'ouvrage qui n'a, selon lui, à aucun moment condamné les attentats.

"On se sent insultés parce qu'à aucun moment on ne voit dans son bouquin une condamnation des attentats", condamne M. Pelloux. Selon lui, en lisant le livre de M. Todd, "on a l'impression que ceux qui sont morts à Charlie finalement méritaient de mourir parce qu'ils étaient dans la liberté d'expression, c'est lamentable. C'est insultés mes amis qui sont décédés", a-t-il indiqué.

Le Parti socialiste à également réagi en remettant en cause la démarche scientifique du chercheur.

"Il (Emmanuel Todd) a essayé, avec une espèce de schéma cartographique et géographique de deviner l'origine sociale des manifestants. Une démarche forcément vouée à l'échec", a déclaré la porte-parole du parti, Juliette Méadel à BFMTV.

Auparavant, c'est le Premier ministre Manuel Valls qui a vivement critiqué, sur la même chaîne, les thèses d'Emmanuel Todd : "Mettre en cause les fondements même du 11 janvier, ce qui a jeté dans la rue des millions de personnes au nom des valeurs de la République est une imposture", a dit M. Valls.

Puis dans une tribune au Monde, le Premier ministre indique à propos du livre de M. Todd, que "le plus inquiétant dans ses thèses c'est qu'elles participent d'un cynisme ambiants, d'un renoncement en règle, d'un abandon en rase campagne de la part d'intellectuels qui ne croient plus en la France".

Des propos auxquels l'auteur de l'ouvrage va répondre durement.

"Perdre son temps à faire faire des notes par des collaborateurs, pour moi ça indique soit tu n'as pas lu le livre, ce qui est une possibilité, soit tu es vraiment bête. Nous avons un Premier ministre [...] qui est optimiste alors que le taux de chômage est à 10%, où l'islamophobie se répand. Pour moi l'optimisme de Manuel Valls est l'optimisme de la Révolution nationale et du maréchal Pétain", a dénoncé M. Todd.

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