Dernière mise à jour à 08h47 le 18/11
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait entendre mardi sa préoccupation par "les réactions de certains Etats qui envisageraient de mettre fin aux programmes mis en œuvre et de se soustraire aux engagements pris pour gérer la crise des réfugiés" , après les attentats meurtriers survenus la semaine dernière à Paris qui ont fait 129 morts et des centaines de blessés.
Le HCR s' est dit dans un communiqué "profondément préoccupé par des informations encore non confirmées selon lesquelles l'un des assaillants à Paris serait entré parmi ceux qui arrivent massivement en Europe" , soulignant que "nous sommes persuadés de l'importance de préserver l'intégrité du système de l'asile" .
"Nous sommes vivement inquiets au sujet des messages diabolisant les réfugiés en tant que groupe. Ces messages sont dangereux car ils vont contribuer à la xénophobie et à la peur. Les problèmes de sécurité auxquels l'Europe est confrontée sont d'une grande complexité. Les réfugiés ne doivent devenir ni des boucs émissaires ni les victimes collatérales de ces événements tragiques" , a souligné le HCR.
Le HCR a appelé à assurer la protection aux personnes ayant obtenu le statut de réfugié, réitérant que les demandeurs d'asile remplissant les conditions pour être reconnus réfugiés devraient être relocalisés vers d'autres pays dans le cadre du programme de l'Union européenne.
Il a également exhorté à augmenter d'urgence et significativement les voies légales pour accéder en Europe, notamment au travers de programmes de réinstallation et d'admission pour motifs humanitaires, comme alternatives aux voyages périlleux et irréguliers.