Dernière mise à jour à 08h24 le 01/12
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Le président chinois Xi Jinping et les dirigeants d'environ 150 pays se réunissent lundi au Bourget, dans la banlieue de Paris, pour donner une impulsion politique à la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21).
M. Xi devrait prononcer un discours lors de la session d'ouverture de cette conférence de deux semaines, appelée officiellement "21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques".
Cette réunion très attendue vise à conclure un nouvel accord international en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) après 2020, date à laquelle le Protocole de Kyoto de 1997 expirera.
Un tel accord est considéré comme crucial pour limiter à 2°C le réchauffement climatique par rapport à l'époque pré-industrielle, un objectif qui, selon les scientifiques, doit être respecté pour éviter des changements climatiques risqués.
Le discours de M. Xi mettra l'accent sur le point de vue et la position de la Chine à l'égard de la lutte contre le changement climatique, selon des diplomates chinois.
Le futur accord devra refléter les principes de "responsabilités communes mais différenciées", d'"équité" et de "capacités respectives" décrits dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, selon les diplomates.
La Chine attend une solution "globale et équilibrée" définissant les actions à prendre et les mécanismes à mettre en œuvre avant et après 2020 et accordant une importance égale à la réduction des émissions, à l'adaptation, au financement et au transfert de technologies, ont-ils indiqué.
La Chine espère que la Conférence de Paris enverra un message clair au monde entier en appelant les pays à se servir de la réduction des émissions et de la lutte contre le changement climatique comme de moteurs de stimulation de l'économie, d'amélioration de la sécurité énergétique et d'atténuation des risques liés au changement climatique.
Un dernier point, et non le moindre, est que les pays développés devront s'acquitter de leurs obligations sur le plan financier et technologique et continuer sur cette voie après 2020, selon les diplomates.
En tant que pays en développement, la Chine a pris des mesures fermes pour réduire les émissions de carbone et défini des objectifs ambitieux de lutte contre les changements climatiques.
La Chine a promis de réduire ses émissions de carbone par unité de PIB de 60 à 65% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005, selon un plan d'action "Contribution prévue déterminée au niveau national" (CPDN), présenté fin juin au secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La seconde plus grande économie au monde s'est également engagée à accroître à 20% la part des énergies non fossiles dans sa consommation énergétique primaire et compte atteindre le pic de ses émissions de CO2 d'ici 2030, selon le document.
Ces engagements représentent une avancée importante par rapport aux anciens objectifs de réduction des émissions de la Chine.
La lutte contre le changement climatique est motivée non seulement par les besoins domestiques de développement durable de la Chine, qui cherche à garantir sa sécurité économique, énergétique, écologique et alimentaire et à protéger les personnes et leurs biens, mais aussi par le sens des responsabilités du pays, qui souhaite participer pleinement à la gouvernance mondiale afin de bâtir une communauté au destin commun et de promouvoir le développement commun pour toute l'humanité, selon le CPDN.