Dernière mise à jour à 11h40 le 20/02
L'expédition des systèmes antimissiles russes S-300 vers l'Iran a été repoussée à cause de problèmes de paiement, a annoncé jeudi le Kremlin.
"L'accord n'a pas été payé comme il faut, dont il est prématuré de parler d'une date de livraison concrète", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov.
Il n'a pas précisé si le problème a été examiné à la réunion de mardi entre le président russe Vladimir Poutine et le ministre iranien de la Défense Hossein Dehghan.
Mercredi, les médias iraniens ont rapporté que la Russie devait remettre la première partie du système antimissile jeudi et que M. Deghlan participerait à une cérémonie donnée à cet effet dans la ville portuaire russe d'Astrakhan.
Mais un haut-dignitaire du ministère russe de la Défense a réfuté ces informations, d'après l'agence de presse TASS.
La Russie et l'Iran ont signé un contrat de 800 millions de dollars en 2007 pour fournir à l'Iran cinq systèmes S-300. En septembre 2010, le président d'alors, Dimitri Medvedev, a annulé le contrat pour respecter une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, qui interdisait ce genre de livraisons à l'Iran.
En avril l'année dernière, le président russe Vladimir Poutine a levé l'embargo et l'Iran a interrompu les poursuites judiciaires contre la Russie.
Le système S-300 original, également appelé SA-10 Grumble par l'OTAN, a été déployé pour la première fois dans l'ancienne Union Soviétique en 1979 pour défendre le pays contre les missiles aériens et de croisière.
Les versions modernisées qui ont suivi ont été développées pour intercepter les missiles balistiques, et le S-300 est actuellement considéré comme un des systèmes de défense aérienne les plus performants.