L'ancienne présidente argentine accusée de manipulation monétaire et sommée de comparaître au tribunal

Un juge argentin a ordonné vendredi à Buenos Aires la comparution au tribunal de l'ancienne présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner pour faire face aux charges de manipulation des marchés à terme du dollar qui pèsent sur elle.

Dans un ordre de justice, le juge Claudio Bonadio a ordonné la comparution en avril de Mme de Kircher, de son ancien ministre de l'Economie Axel Kicillof, et de l'ancien gouverneur de la banque centrale d'Argentine Alejandro Vanoli.

Cet ordre a été émis après une enquête sur des allégations selon lesquelles ces trois personnes auraient été impliquées dans une affaire de fraude en cherchant à bénéficier de manière illicite des spéculations sur les marchés à terme du dollar.

Selon les médias locaux, Mme de Kirchner ainsi que MM. Kicillof et Vanoli auraient fait partie d'un cercle ayant conspiré pour faire des profits en fixant les prix du dollar en Argentine légèrement plus bas que sur les marchés internationaux.

Il semblerait que cela ait été accompli en utilisant la capacité de la banque centrale à vendre ses réserves de dollars, et ce tout en jouant sur la différence entre la valeur fixée du dollar dans les contrats gouvernementaux et la valeur du dollar à la fin de ces contrats.

Le juge Bonadio a déclaré que, pour les contrats clôturés entre septembre et décembre 2015, la Banque centrale d'Argentine a enregistré une perte de 1,552 million de dollars. La banque centrale a également enregistré un déficit de "7,57 millions de dollars pour des transactions sur les marchés à terme du dollar pour les mois de décembre et janvier".

Cristina Fernandez de Kirchner a été présidente de l'Argentine de 2007 à 2015.