Dernière mise à jour à 08h18 le 11/03
La Corée du Sud a vivement dénoncé jeudi la décision de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) de déclarer "nuls et non avenus" tous les accords de coopération et d'échanges économiques bilatéraux, ainsi que de liquider les biens des entreprises sud-coréennes présentes en RPDC.
Le ministère sud-coréen de l'Unification a dénoncé un acte de provocation qui ne saurait être toléré, alors que les récentes sanctions de Séoul, qui ont provoqué cette réponse de la RPDC, n'étaient que la traduction des sanctions approuvées par la communauté internationale.
Séoul avait annoncé mardi ces sanctions après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution ferme contre Pyongyang le 2 mars dernier, condamnée pour avoir procédé cette année à un nouvel essai nucléaire et à des tests de missiles.
Ces sanctions interdisent aux bateaux d'un pays tiers ayant fait halte en RPDC ces 180 derniers jours d'entrer dans les ports sud-coréens. Séoul a par ailleurs ajouté 30 entités et 40 individus de la RPDC sur sa liste noire de ceux qui sont soupçonnés d'être impliqués dans le développement par Pyongyang d'armes de destruction massive.
La Corée du Sud a également décidé de fermer le site touristique du mont Kumgang et la zone industrielle de Kaesong. De plus, la restriction des exportations et des importations indirectes de produits venant de RPDC sera renforcée, tandis que les Sud-Coréens sont invités à ne pas se rendre dans des restaurants gérés par la RPDC.
Pour Séoul, le régime de Pyongyang doit être totalement tenu pour responsable des conséquences de ses actes, avertissant la RPDC qu'elle ne saurait infliger aucun dommage aux intérêts sud-coréens.