Dernière mise à jour à 13h12 le 11/03
A l'occasion d'une rencontre mercredi avec le président provisoire haïtien, Jocelerme Privert, l'ONU et ses partenaires en Haïti ont souligné combien il était important de poursuivre le processus électoral entamé en 2015, a indiqué la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Lors de cette rencontre avec M. Privert, la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU, Sandra Honoré, et les membres de la communauté internationale en Haïti, représentés au sein du "Core Group" (les Ambassadeurs du Brésil, du Canada, de la France, de l'Espagne, des Etats-Unis, de l'Union européenne, et le Représentant spécial de l'Organisation des Etats américains) ont discuté de l'état des lieux de la mise en œuvre de l'Accord politique du 5 février 2016 qui prévoit la continuité institutionnelle.
"En réitérant l'importance de mener à terme cet Accord politique, le 'Core Group' a souligné l'importance primordiale de franchir toutes les étapes nécessaires afin d'assurer le bon fonctionnement des institutions de l'Etat et du gouvernement ainsi que l'aboutissement du processus électoral avec l'organisation du deuxième tour de l'élection présidentielle, des élections législatives partielles ainsi que des élections locales dans les délais impartis", a dit la MINUSTAH dans un communiqué de presse.
"Le 'Core Group' demeure confiant que tous les acteurs feront prévaloir l'intérêt supérieur d'Haïti et de son peuple, dans un esprit de dialogue et de consensus, afin de faire aboutir le processus politique et électoral en cours", a-t-elle ajouté.
A la mi-février, l'ONU et ses partenaires avaient salué l'élection par le Parlement haïtien de Jocelerme Privert en tant que président provisoire, une semaine après le départ du président sortant, Michel Martelly.
Selon la presse, M. Privert doit occuper la fonction de président provisoire pendant 120 jours. M. Martelly a achevé son mandat sans transmettre le pouvoir à un successeur le 7 février 2016, sur fond d'accusations de fraudes massives lors de l'élection présidentielle dont le premier tour avait eu lieu en octobre 2015. Le second tour de l'élection, prévu le 24 janvier 2016, avait ensuite été reporté suite à des manifestations violentes et un refus de participer de l'opposition.