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Sommet UE-Turquie sur les migrants : discussions difficiles en prévision pour un accord

Xinhua | 18.03.2016 08h45

Les dirigeants de l'Union européenne se sont réunis à Bruxelles ce jeudi pour un nouveau round de discussions visant à répondre à la crise migratoire, une semaine après la conclusion d'un accord initial avec la Turquie, et alors que la suite des négociations s'annonce difficile.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré quelques heures avant le sommet qu'il était "plus prudent qu'optimiste" sur les chances de parvenir à un accord avec la Turquie, car les propositions soumises par Ankara lors du dernier sommet ont rencontré des résistances de la part de plusieurs États-membres de l'UE.

Chypre, pays vivement opposé à la candidature de la Turquie à l'adhésion à l'UE, a menacé de mettre son véto à un possible plan UE-Turquie si Ankara ne reconnaît pas le gouvernement chypriote grec qui dirige ce pays, a-t-on appris jeudi.

"La Turquie doit ouvrir ses ports et aéroports (aux avions et bateaux chypriotes) et normaliser ses relations avec Chypre", a déclaré le président chypriote, Nicos Anastasiades, cité par des reportages.

M. Tusk a reconnu que les discussions seraient "difficiles", soulignant que l'accord éventuel devrait "être acceptable pour les 28 États membres, grands ou petits".

Cet accord devra contribuer efficacement à résoudre la crise des migrations et contribuer à une stratégie globale, ce qui comprendrait le retour au système de Schengen, la fin des politiques d'exception mises en place, une aide humanitaire à la Grèce, un soutien aux pays de l'Ouest des Balkans, et un renforcement de la coopération avec la Turquie, a-t-il observé.

Ankara a présenté le 7 mars à Bruxelles de nouvelles propositions pour endiguer la crise des migrants, demandant en contrepartie une aide financière supplémentaire, une accélération du processus de négociation d'adhésion à l'UE et une politique de visas plus ouverte.

Les dirigeants de l'UE sont divisés sur les propositions controversées de la Turquie.

La chancelière allemande Angela Merkel considère cet accord potentiel comme une percée tandis que d'autres sont plus sceptiques.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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