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Sans mesures antiterroristes, les attentats de Bruxelles auraient pu être bien pire, selon un expert belge

Xinhua | 24.03.2016 09h05

Les attentas de Bruxelles auraient pu être beaucoup plus nombreux et destructeurs si les autorités belges n'avaient pas pris ces derniers mois des mesures antiterroristes, selon Firouzeh Nahavandi, professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et spécialisé dans la sociologie du terrorisme et le djihadisme .

Lors d'une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua, le professeur Nahavandi a expliqué que les événements du 22 mars "étaient prévisibles dans la mesure où on savait qu'il y avait des terroristes cachés, surtout suite à l'arrestation de Salah Abdelslam"

M. Nahavandi précise qu'il n'est pas correct de dire que les mesures antiterroristes prises par les autorités belges n'ont pas fonctionné. "Il y a eu des arrestations, des condamnations et beaucoup d'attentats ont été déjoués", ajoute-t-il. "Il est vrai que les autorités belges restent discrètes mais c'est leur stratégie. Sans ces mesures, il y aurait eu beaucoup plus de dégâts et d'actions terroristes."

Selon le professeur, "l'arrestation d'Abdeslam et les perquisitions qui ont suivi tentent à montrer qu'il couvrait quelque chose. Cependant, les attentats avaient probablement été préparés depuis longtemps. On ne peut coordonner ces opérations en quelques jours. L'arrestation d'Abdelsalm a probablement précipité les choses."

Les mesures antiterroristes "doivent être globales et coordonnées" pour être efficaces, estime le professeur. " Il faut travailler sur les banlieues et leur situation, sur les questions d'identité, réorganiser les arrestations et les incarcérations (beaucoup se radicalisent en prison). Il faut avoir une politique internationale plus cohérente et des alliés mieux choisis."

Le professeur Nahavandi ajoute que "la répression fait partie de ces mesures mais ne peut fonctionner seule. La coordination des services de renseignements et de sécurité européens est un autre aspect. Mais malgré tout, c'est aussi au niveau national que chaque pays doit réfléchir au terrorisme."

"Dans un monde globalisé, le risque zéro n'existe pas. Les motivations et les stratégies des terroristes sont variables et donc impossibles à deviner. Il faut surtout apprendre à vivre avec le danger", conclut-il.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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