Moscou et Washington appellent à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit au Karabagh

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue américain John Kerry, ont exprimé leur grave préoccupation au sujet de la dégradation de la situation dans la région montagneuse contestée du Haut-Karabagh, et appelé lundi à une cessation immédiate des hostilités.

Les affrontements meurtriers entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes ont entamé leur troisième jour dans la région du Haut-Karabagh, malgré les appels internationaux à l'arrêt des combats sur ce territoire contesté, a rapporté le ministère russe des Affaires étrangères.

Lors d'une conversation téléphonique, les deux diplomates américain et russe ont convenu d'intensifier les efforts de la Russie, des États-Unis et de la France, co-présidents du groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, à aider au règlement du conflit du Haut-Karabagh, a indiqué le ministère russe dans un communiqué publié en ligne.

Les deux parties ont également condamné les tentatives de certains "acteurs extérieurs" pour raviver les affrontements dans la région, ajoute le ministère russe.

L'Azerbaïdjan a déclaré unilatéralement un cessez-le-feu dimanche, mais les échanges de tirs ont repris par la suite. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré lundi que les forces armées du pays avaient détruit un poste de commandement et de déploiement.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole du ministère arménien de la Défense, Artsrun Hovannisian, a déclaré que les troupes azerbaïdjanaises, incapables de briser la résistance de la partie arménienne, avaient tenté d'utiliser des véhicules militaires lourds, des forces aériennes, des système lance-flamme et des drones de combat.

Des hostilités ont éclaté samedi soir entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur la ligne de front de la région du Haut-Karabagh, chacun des deux pays rejetant sur l'autre la responsabilité de cette escalade.

Le Haut-Karabagh appartient officiellement à l'Azerbaïdjan, mais il est géré de manière autonome avec un soutien militaire et financier de l'Arménie depuis une trêve conclue en 1994 à l'issue d'une guerre de sécession.