Bernard Cazeneuve : la France "toujours confrontée à un niveau de menace important"

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué dimanche que la France est "toujours confrontée à un niveau de menace important".

Il a ainsi réagi à l'arrestation de plusieurs individus à Bruxelles, dont Mohamed Abrini, soupçonnés de préparer de nouveaux attentats en France.

"Aujourd'hui, nous sommes toujours confrontés à un niveau de menace important", a averti Bernard Cazeneuve, ajoutant que "ce n'est pas parce que l'activité policière et l'activité judiciaire suivent leur cours, que chacun est mobilisé à un très haut niveau pour obtenir des résultats, que la menace disparaît".

Bernard Cazeneuve a tenu ces propos à Villejuif, du département du Val-de-Marne, lors d'une cérémonie de recueillement en hommage à Aurélie Châtelain. Cette jeune professeur de fitness de 32 ans a été tuée le 19 avril 2015 par le terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam, dans le cadre d'un projet d'attentat avorté contre une église de la commune, selon la chaîne de télévision française BFMTV.

Bernard Cazeneuve veut rassurer les Français, en soulignant qu'il a donné des consignes pour que le travail de la police se poursuive. "Ce n'est pas parce que des réseaux sont démantelés que d'autres réseaux ne vont pas frapper", a-t-il dit.

Il s'est félicité de récentes arrestations en Belgique et en France , "résultat d'une coopération entre la France et la Belgique en matière de renseignement, en matière de coopération policière et judiciaire absolument exemplaire". Rappelant que plusieurs attentats avaient été évités sur le sol français depuis plus d'un an, il a annoncé que "plus de 80 personnes impliquées dans des activités terroristes" avaient été arrêtées depuis le début de l'année. Ce qui, selon lui, "témoigne du niveau très élevé de la menace".

Selon des informations du parquet fédéral belge rendues publiques dimanche, obtenues après que l'ensemble des suspects ont été interrogés, l'objectif de la cellule djihadiste constituée à Bruxelles était de frapper à nouveau la France, mais elle s'est finalement décidée à passer à l'acte dans la capitale de la Belgique car l'étau se resserrait sur ses membres.