Dernière mise à jour à 14h33 le 13/03
Le président français François Hollande a indiqué samedi après-midi lors d'une déclaration à la presse à l'Elysée, que sur la crise des réfugiés, l'Union européenne doit prendre des mesures "les plus efficaces" pour une protetion de ses frontières extérieures.
Pour la question des réfugiés, les pays de l'UE doivent faire jouer le "mécanisme de répartition", faire en sorte que chaque pays s'engage à faire sa part dans l'accueil des réfugiés, selon le président français. La France a fixé pour les 2 prochaines années le chiffre de 30 000.
Mais pour que ce mécanisme puisse être mis en oeuvre "de manière rapide et entière", il faut qu'il y ait la protection des frontières extérieures de l'UE. Et c'est ce que doit faire l'Europe toute entière. S'il y a la protection des frontières extérieures, "nous éviterons le rétablissement des frontières intérieures, les frontières nationales, ce qui d'ailleurs a été mis en place par certains pays de manière unilatérale", a déclaré le président français devant des journalistes.
"Nous éviterons que la Grèce soit obligée - comme c'est le cas aujourd'hui - de retenir des milliers de réfugiés derrière la frontière, entre la Macédoine et la Grèce et dans des conditions insupportables et pour les personnes et pour la Grèce. Et nous éviterons qu'il puisse y avoir des personnes qui risquent leur vie en traversant la mer Egée de Turquie vers la Grèce", a ajouté le président français.
Au prochain Conseil européen, c'est "cette position que nous défendrons", y compris pour aller dans le sens de ce qui a déjà été engagé avec la Turquie, puisque la Turquie s'est engagée à reprendre les réfugiés et les migrants qui seraient allés de manière irrégulière vers la Grèce, a précisé François Hollande.
Des "contreparties" ont été prévues, chacun les connaît mais il ne doit y avoir "aucune concession" en matière de droit de l'homme ou de critères sur la "libéralisation des visas" en faveur de la Turquie, a souligné le président français. "Nous avons même fait en sorte que cela puisse - dans le contexte que l'on connaît - être un facteur de clarification et de transparence dans les rapports entre la Turquie et l'Europe, y compris pour les négociations qui sont d'ailleurs engagées depuis plusieurs années", a-t-il indiqué.
La crise des réfugiés constitue une des deux "questions urgentes" qui ont été débattues samedi lors d'un sommet à l'Elysée qui a réuni une quinzaine de dirigeants sociaux-démocrates européens.
Etaient présents samedi à la réunion de l'Elysée l'Italien Matteo Renzi, l'Autrichien Werner Faymann, le Portugais Antonio Costa, le Maltais Joseph Muscat, l'Allemand Sigmar Gabriel, le Luxembourgeois Jean Asselborn, le Néerlandais Diederik Samson, ainsi qu'"à titre d'observateur" le Grec Alexis Tsipras.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, la haute représentante de l'UE pour les affaires extérieures et la politique de sécurité, Federica Mogherini, ainsi que le commissaire européen en charge de l'économie, le Français Pierre Moscovici,étaient également présents à la réunion de l'Elysée.