Dernière mise à jour à 11h10 le 12/03
Par Zhong Sheng, du Quotidien du Peuple
Le 11 mars, le Quotidien du Peuple» a publié un article, intitulé « Ramenons la question du nucléaire dans la péninsule coréenne à la table des négociations ». L'article expose l'interprétation approfondie de la déclaration du Ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi lors de la conférence de presse du 8 mars sur la question du nucléaire dans la péninsule coréenne, qui a souligné que la Chine soutient la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, avertit de la dangerosité de l' esprit aventureux, attitude attentiste ou intention spéculative sur la question nucléaire de la RPDC, insistant sur l'importance de la reprise des pourparlers à six et la dénucléarisation de la péninsule par des moyens pacifiques.
Voici ce que dit l'article :
À l'heure actuelle, la situation dans la péninsule coréenne est sensible et complexe, et le climat d'« éloignement » dû à des provocations mutuelles est inquiétant. En tant que plus grand voisin de la péninsule, la Chine ne restera pas les bras croisés à regarder simplement saper la stabilité dans la péninsule ou à attendre que ses intérêts et sa sécurité se voient endommagés de manière injustifiée.
Le 2 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l'unanimité la résolution 2270 prévoyant une série de sanctions contre le programme nucléaire et de missiles en République populaire démocratique de Corée, réitéré son soutien aux pourparlers à six et à la dénucléarisation de la péninsule par des moyens pacifiques. S'agissant du problème de la péninsule, la Chine a ses propres intérêts et préoccupations et une position à assumer, sa ligne de base est que « dans la péninsule coréenne il ne doit pas avoir de nucléaire, ni guerre ni chaos ». Elle n'accepte pas l'approche de la RPDC dans sa poursuite de son programme d'armes nucléaire et de missiles, elle soutient et encourage la pleine et entière mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité.
En fait, cette résolution contient certes des sanctions, mais elle réaffirme également son soutien à l'approche des pourparlers à six, et demande de s'abstenir de toute action pouvant exacerber les tensions ou aggraver la situation. La communauté internationale doit se rendre compte dans son ensemble que si les tensions venaient à s'aggraver ou même à devenir hors de contrôle, les résultats seraient une catastrophe pour toutes les parties concernées.
À l'heure actuelle, toutes les parties devraient porter des jugements précis sur la situation globale, garder leur calme, faire preuve de retenue, de prudence, et ne devraient jamais réagir sur un coup de tête ou se montrer téméraires. Comme la partie chinoise l'a souligné, les sanctions sont un moyen nécessaire, le maintien de la stabilité est une priorité, et les négociations sont une base essentielle. En substance, les sanctions prises par la décision du Conseil visent à couper au maximum les ailes du programme nucléaire et de missiles de la RPDC, afin d'inciter celle-ci à revenir sur la voie des négociations, et de promouvoir la dénucléarisation de la péninsule et sauvegarder le régime international de non-prolifération nucléaire.
Face à ce problème prolongé du nucléaire de la péninsule coréenne, tout esprit aventureux, attitude attentiste ou intention spéculative, sont risqués. Tout comportement comme des arrière-pensées , des actes de provocations mutuelles, une escalade de la confrontation militaire, la multiplication d'exercices ou le déploiement d'armes pas nécessaire à la défense de la péninsule, ne fera que rendre la situation de la péninsule plus tendue, et la résolution du problème plus difficile encore.
Les expériences montrent que pour résoudre un problème difficile dans le monde d'aujourd'hui, il faut avant tout comprendre l'environnement, savoir « forcer la main » pour résoudre le problème partiel est difficile d'obtenir une véritable percée. Pour parvenir à la dénucléarisation de la péninsule coréenne, le retour à la table des négociations est le moyen fondamental pour résoudre le problème.
En tant qu'hôte des pourparlers à six, la Chine a toujours affiché une position objective et équitable, s'attachant avec toutes les parties à explorer activement tous les chemins possibles pour résoudre le problème. La Chine propose en parallèle les idées de négociations pour dénucléariser la péninsule, et de négociations d'un mécanisme d'arrêt et de conversion dans la péninsule : la dénucléarisation est un objectif ferme de la communauté internationale, et le mécanisme d'arrêt et de conversion est une préoccupation légitime de la RPDC. En menant les deux négociations de façon parallèle, en avançant étape par étape, en abordant le problème globalement, en désignant de manière claire les principales préoccupations à résoudre pour toutes les parties, en fixant clairement les objectifs à atteindre par le dialogue et les négociations, afin de créer une occasion de reprendre les négociations le plus tôt possible. Quant aux idées mises en avant par d'autres parties, y compris la manière souple de prendre contact, que ce soit à trois, quatre ou même cinq parties, aussi longtemps que cela permettra à la question nucléaire de la péninsule coréenne de revenir à la table des négociations, la Chine a l'esprit totalement ouvert.
Il faut des mesures globales pour résoudre le problème, et adapter la méthode à la situation.. Tous les pays responsables doivent partir des intérêts communs nationaux et régionaux à long terme, maintenir la patience et la concentration suffisantes, faire preuve de rationalisme et de courage, développer le dialogue et les contacts, montrer une bonne volonté réciproque, afin d'agir ensemble malgré les difficultés,.
C'est quand il n'y aura plus de nucléaire qu'il y aura la paix, le dialogue est la voie à suivre, et c'est en coopérant que chacun y trouvera son compte. Dans la péninsule, c'est le dénominateur commun et c'est là que se trouve la pierre angulaire pour les intérêts communs et la coexistence et même une opportunité de partage entre toutes les parties.