Dernière mise à jour à 15h10 le 11/03
Les procureurs de l'Etat de Sao Paulo ont ordonné jeudi l'arrestation de l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva afin de donner davantage de temps aux enquêteurs pour examiner les accusations de blanchiment d'argent et de faux témoignage portées contre lui.
Dans leur demande, les procureurs ont déclaré que "l'arrestation préventive de Lula est indispensable" afin d'empêcher l'ancien président de "mobiliser son réseau de soutien violent en vue de compromettre le déroulement naturel du processus pénal".
Ils ont également demandé l'arrestation de l'épouse de l'ancien président, Marisa Leticia, et de son fils, Lulinha, et requis une peine de prison pour José Adelmario Pinheiro, l'ancien président de l'entreprise brésilienne de construction OAS, Leo Pinheiro, l'ancien gouverneur de la banque Bancoop, et Joao Vaccari Neto, l'ancien directeur financier du Parti des travailleurs (au pouvoir).
Les procureurs accusent Lula d'avoir essayé de cacher qu'il possédait un appartement de luxe à Sao Paulo en attribuant la propriété à OAS sur ses documents.
Si les tribunaux acceptent la demande et délivrent un mandat d'arrêt contre Lula, l'ancien président pourrait être condamné à une peine de prison allant de 4 à 14 ans.
En réponse à la demande d'arrestation des procureurs, l'Institut Lula, la fondation de l'ancien président, a déclaré dans un communiqué de presse que les accusations "n'avait aucune base réelle" et que "Lula ne peut pas cacher des biens qu'ils ne possède pas".
Luiz Inacio Lula avait déjà été brièvement arrêté le 4 mars pour être interrogé dans le cadre d'une enquête pour corruption visant la compagnie pétrolière nationale Petrobras.