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Brésil : Dilma Rousseff condamne la détention et l'interpellation de l'ex-président Lula

Xinhua | 05.03.2016 13h09

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a désapprouvé la décision de la police de Sao Paulo de détenir et d'interpeller son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva vendredi matin pendant trois heures.

Mme Rousseff a déclaré dans un communiqué de presse qu'elle avait téléphoné à M. Lula, son mentor politique, pour exprimer sa solidarité.

"Je tiens à exprimer mon mécontentement à l'égard de la mise en détention inutile de l'ancien président, qui a régulièrement fourni des informations aux autorités, dans le cadre de son interpellation", a-t-elle déclaré.

M. Lula avait été arrêté vendredi matin dans son appartement à Sao Bernardo do Campo et emmené à l'aéroport de Congonhas pour répondre à des accusations, selon lesquelles il aurait reçu des fonds détournés dans le cadre du réseau de corruption de Petrobras.

Lors d'une conférence de presse organisée vendredi après son interpellation par les enquêteurs fédéraux pendant trois heures, M. Lula a déclaré qu'il se sentait "offensé", mais que le soutien qu'il avait reçu l'incitait à "continuer à se battre."

Mme Rousseff a déclaré que le respect de la Constitution était le seul moyen sûr de mener des enquêtes publiques tout en respectant les droits des individus.

"Mon gouvernement a garanti l'autonomie des organismes publics chargés d'enquêter sur la corruption. Cependant, nous leur avons toujours demandé de respecter la loi et les droits des personnes visées par l'enquête", a-t-elle ajouté.

Pour Mme Rousseff, "il est nécessaire de poursuivre les enquêtes jusqu'à ce que ceux qui doivent être sanctionnés soient sanctionnés. Toutefois, cela doit se faire de manière démocratique et républicaine, en respectant la Constitution, et sous la supervision de la Cour suprême, qui sont des garanties importantes".

"Les divulgations illégales d'informations et les jugements avant que les accusés n'aient pu exercer leur droit à se défendre ne contribuent pas à découvrir la vérité, mais ne font qu'alimenter l'intolérance et la rhétorique anti-démocratique", a-t-elle déclaré.

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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