Dernière mise à jour à 08h14 le 07/03
L'Institut Lula, dirigé par l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a critiqué samedi la décision des procureurs de révéler des informations suggérant l'implication de M. Lula dans une affaire de corruption.
Dans un communiqué de presse, l'Institut a qualifié cela de "révélation irresponsable de la connexion de l'ancien président (avec cette affaire) avant toute enquête sérieuse", alors que M. Lula a été emmené vendredi par la police pour être interrogé.
Les procureurs chargés de cette affaire ont avancé que l'Institut Lula et l'ancien président auraient reçu 30 millions de reals (près de 7 millions de dollars) en donations par cinq entreprises impliquées dans le scandale de corruption de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
La président brésilienne Dilma Rousseff, qui a été choisie par M. Lula, a condamné l'action de la police contre son prédécesseur.
"Des fuites illégales et le jugement de quelqu'un avant que cette personne n'ait obtenu son droit de se défendre n'aident pas à trouver la vérité, mais ne servent qu'à créer de l'intolérance et une rhétorique anti-démocratique", a-t-elle déclaré.
Le juge Seregi Moro, en charge de l'affaire, a indiqué samedi que la recherche et l'interrogation de M. Lula ne veut pas dire qu'il est coupable, mais servent à "clarifier la vérité".