Dernière mise à jour à 08h28 le 23/02
La nouvelle secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes, Juliette Méadel, a promis de remédier à certains dysfonctionnements administratifs constatés dans l'aide apportée aux proches et victimes des attentats du 13 novembre.
"D'ici la fin de l'année 2016, je mettrai tout en œuvre pour que l'ensemble des dossiers des victimes à l'étude actuellement, près de 4 100 dossiers, puissent trouver une réponse définitive, rapide et satisfaisante", a indiqué lundi matin la secrétaire d'Etat lors d'un colloque de l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem).
Reconnaissant "plusieurs dysfonctionnements", Mme Méadel a estimé que "ce qui a manqué, ça a été la coordination, l'expérience et la capacité à fédérer l'action".
"La mise en place d'un numéro unique n'a pas été immédiate", a-t-elle admis, notant que "plusieurs numéros verts ont été ouverts en même temps au détriment d'une bonne remontée des informations" et que plusieurs personnes ont eu des difficultés à "avoir accès à des informations sur l'endroit où étaient soignés leurs proches".
"Ces dysfonctionnements administratifs prennent une ampleur considérable du point de vue des victimes, qui ont besoin d'être protégées, entourées, rassurées par des informations fiables", a-t-elle souligné.
"Il faudra améliorer le recueil, dès les premières heures, des données nécessaires à l'information et à l'aide des victimes", a-t-elle annoncé, estimant par ailleurs que "le travail sur l'identification des corps doit être plus rapide et plus précis".
"Les conditions dans lesquelles sont accueillies les demandes d'indemnisation des victimes ne sont pas adaptées à la situation des victimes qui ont besoin d'être écoutées, entendues, avec humanité et délicatesse", a ajouté la secrétaire d'Etat, indiquant qu'"il faudra probablement revoir les conditions de financement du FGTI (Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions)".
Le colloque organisé lundi par l'Inavem est placé sous le thème de la "prise en charge des victimes d'actes de terrorisme". Il aborde notamment la question du suivi et de l'accompagnement des victimes d'actes de terrorisme et celle de la prise en charge indemnitaire et sociale des victimes de terrorisme.
Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis ont fait 130 morts et quelque 350 blessés.