Dernière mise à jour à 08h28 le 23/02
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a déclaré lundi que la Turquie et l'Arabie saoudite ne prévoyaient aucune opération militaire terrestre en Syrie.
Une telle opération nécessiterait la participation de tous les pays de la coalition sous commandement américain contre l'Etat islamique (EI), a indiqué M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue italien en visite en Turquie, Paolo Gentiloni.
Il a en outre souligné que les frappes aériennes russes en Syrie sont le "plus grand obstacle" à l'obtention d'un cessez-le-feu aux pourparlers de paix de Genève.
M. Cavusoglu a affirmé avoir discuté par téléphone du projet d'accord de cessez-le-feu avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
"J'ai exprimé des inquiétudes au sujet de l'opposition syrienne", a-t-il indiqué, avant de préciser que les groupes d'opposition examineraient l'accord et publieraient une déclaration mardi à Riyad, en Arabie saoudite.
M. Gentiloni a pour sa part estimé que le processus en Syrie devait être surveillé et que les parties devraient adopter une solution diplomatique.
Les pourparlers de paix sous médiation de l'ONU, qui ont été suspendus plus tôt ce mois-ci, devraient reprendre à Genève jeudi.
La semaine dernière, M. Cavusoglu avait indiqué qu'il était irréaliste pour la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar de mener seuls des opérations terrestres en Syrie.
L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis avaient annoncé être prêts à envoyer des troupes en Syrie sous l'égide de la coalition sous commandement américain.