Dernière mise à jour à 16h04 le 13/07
Le chef de la majorité au Sénat américain, Mitch McConnell, a estimé mardi que les chances pour que l'Accord de partenariat transpacifique (PTP) soit voté cette année au Congrès sont "plutôt minces".
M. McConnell a fait savoir aux journalistes lors d'une conférence de presse hebdomadaire qu'il devient de plus en plus difficile pour le Congrès de statuer sur cet accord commercial controversé à cause de la campagne présidentielle du pays, ''les candidats présidentiels américains (à savoir celle du parti démocrate et celui du parti républicain) étant tous les deux contre".
M. McConnell a reconnu qu'il n'avait pas encore décidé d'un calendrier pour soumettre le PTP au vote du Sénat, mais a suggéré que la Chambre haute puisse attendre jusqu'à l'entrée en fonction du nouveau président.
"Il est important de garder à l'esprit que la Trade Promotion Authority (l'Autorité en matière de promotion du commerce) sera toujours valide durant le mandat du prochain président et que cet accord ne sera pas caduc à la fin de l'année", a-t-il indiqué, rappelant que la législation du commerce adoptée l'été dernier permettrait au président américain de soumettre au Congrès des accords commerciaux pour un vote sans qu'aucun amendement ne puisse y être ajouté.
"Cela reste encore à examiner ou à modifier", a indiqué M. McConnell, se référant à l'accord commercial signé l'année dernière entre les Etats-Unis et 11 autres pays de la région Asie-Pacifique, qui couvrent ensemble près de 40% de la production économique mondiale.
Les propos de M. McConnell sont en vif contraste avec ceux de nombreux hauts responsables du gouvernement Obama, qui a pressé le Congrès d'approuver le PTP le plus tôt possible.
Le PTP implique les Etats-Unis, l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.