Dernière mise à jour à 09h25 le 12/07
La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, parle en dehors de la Chambre des communes, à Londres au Royaume-Uni, le 11 juillet 2016. (Xinhua) |
Après que sa dernière rivale pour le poste, Andrea Leadsom, ait jeté l'éponge lundi, plus rien ne s'opposait à ce que Theresa May devienne le prochain Premier ministre de Grande-Bretagne ; le Parti conservateur a d'ailleurs confirmé qu'elle allait prendre le relais de David Cameron cette semaine, et l'ancien Premier ministre a donné davantage de précisions, annonçant qu'il répondrait aux questions des députés pendant une demi-heure, mercredi aux alentours de 11h00 heure locale, et ajoutant « Après cela, je compte me rendre au palais de Buckingham et présenter ma démission », a-t-il dit à la presse devant le 10, Downing Street. « Donc, nous aurons ici un nouveau Premier ministre mercredi soir ».
Mme May, 59 ans, a accueilli une foule de responsables du parti et de sympathisants à Londres avant de prononcer une brève déclaration, disant : « Ensemble, nous allons bâtir une meilleure Grande-Bretagne ». Elle sera seulement la deuxième femme à occuper ce poste, après Margaret Thatcher. Theresa May, qui fut Ministre de l'intérieur Grande-Bretagne pendant six ans, est devenue la future dirigeante du pays après que sa seule rivale restante, la Ministre de l'énergie Andrea Leadsom, se soit retirée de façon inattendue plus tôt lundi. Mme May a dit qu'elle ferait de son mieux pour diriger la Grande-Bretagne pendant sa sortie de l'Union européenne, signalant qu'elle n'essaierait pas de l'empêcher. « Brexit veut dire Brexit et nous allons faire un succès de celui-ci ».
David Cameron avait annoncé sa démission après n'avoir pas réussi à convaincre les électeurs de rester dans l'UE lors du référendum du 23 juin. Theresa May avait fait campagne –tièdement- pour que la Grande-Bretagne reste, mais dès lundi, elle a cherché à rassurer ceux qui ont voté « Leave » qu'elle respecterait leur souhait. De son côté, Andrea Leadsom, partisan du « Leave », a déclaré que la Grande-Bretagne avait besoin de stabilité dans le contexte d'incertitude causée par son vote en faveur de la sortie de l'Union européenne. Elle a renoncé à la course au leadership conservateur plus tôt lundi après une vague de critiques le week-end dernier, qui ont suivi ses commentaires dans lesquels elle disait que le fait d'être une mère lui donnait un avantage par rapport à Mme May, qui n'a pas d'enfants.
Aujourd'hui, Theresa May va donc être invitée à former un gouvernement par la Reine. Le rôle du monarque est purement cérémoniel, mais c'est une partie incontournable de la coutume des changements de gouvernement. Mme May est l'un des ministres les plus expérimentés de l'ancien cabinet Cameron ; elle a assuré la tâche notoirement difficile de Secrétaire au Home Office, semblable au poste de Ministre de l'intérieur dans d'autres pays, pendant six ans. Comme David Cameron, elle vient de l'aile pro-UE du parti, mais les conservateurs anti-UE, majoritaires, se sont rapidement ralliés autour d'elle lundi. Il est néanmoins peu probable que sa nomination mette fin aux turbulences politiques en Grande-Bretagne. Elle sera sous pression immédiate pour lancer des pourparlers de sortie formels avec l'UE en déclenchant l'article 50 de la constitution du bloc.