Dernière mise à jour à 08h15 le 18/07
L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a appelé samedi à une meilleure coopération internationale pour lutter contre le terrorisme, lors de la cérémonie d'ouverture de la 5e édition du Forum mondial pour la paix, qui se tient les 16 et 17 juillet à Beijing.
"Le terrorisme est aujourd'hui un problème pour tous les pays du monde, notamment pour les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la cérémonie d'ouverture, deux jours après l'attentat meurtrier perpétré à Nice (sud de la France) qui a fait au moins 84 morts.
Ces dernières années, la France a été fréquemment frappée par des attaques "parce que nous sommes très impliqués dans la résolution du problème du terrorisme. Nous sommes très engagés dans la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient et dans les régions du Sahel", a répondu l'ex-Premier ministre, interrogé sur la cause de l'expansion du terrorisme en France.
Avec l'expansion du terrorisme, "nous avons besoin d'une meilleure coopération internationale entre tous les membres de l'ONU et une coopération plus étroite entre les pays majeurs du monde", a-t-il proposé.
L'adoption de nouveaux outils, l'élaboration de nouvelles politiques et de nouvelles mesures sécuritaires, judiciaires et financières, ainsi que le contrôle d'Internet, peuvent tous aider à résoudre le problème du terrorisme, a-t-il poursuivi, tout en avertissant que l'intervention militaire n'est pas un bon choix pour éradiquer le terrorisme.
"Les interventions militaires en Irak, en Afghanistan et en Libye n'ont pas réussi à éradiquer le terrorisme. Au contraire, elles ont favorisé le terrorisme. Il nous faut comprendre que l'utilisation de la force peut être utile dans des circonstances très limitées, mais elle n'est pas la meilleure solution", a indiqué M. de Villepin.
"On ne peut pas vaincre le terrorisme par l'intervention militaire. La meilleure solution pour résoudre les problèmes au Moyen-Orient est la mise en oeuvre de stratégies et approches politiques", a-t-il conclu.