Dernière mise à jour à 09h57 le 26/07
Les autorités américaines continuent leur enquête sur les meurtres sanglants de quatre hommes à Long Island, à New York, avec l'arrestation de plus de 15 suspects la semaine dernière, parmi lesquels cinq mineurs.
Les quatre victimes auraient été attirées vers une zone boisée par deux adolescentes, où des membres du violent gang hispanique MS-13 les attendaient, armés de bâtons, machettes et couteaux.
Ces meurtres interviennent quelques mois après une autre affaire de meurtre impliquant des membres du MS-13 à Long Island. Dans cette affaire, deux adolescentes ont été tuées après que l'une d'entre elles s'est disputée sur les réseaux sociaux avec des membres du gang qui fréquentaient le même lycée. A la sortie du lycée, les membres du MS-13 ont battu à mort la fille et son amie.
Ces meurtres mettent en évidence la violence croissante du gang MS-13, qui fait la Une des journaux dans le pays par la brutalité de ces crimes.
Les membres de ce gang sont souvent des immigrants illégaux, principalement du Salvador. Ce problème est donc étroitement lié à la question de l'immigration clandestine, puisqu'on estime que onze millions de migrants habitent illégalement aux Etats-Unis.
Le président américain Donald Trump a promis de réformer le système d'immigration, qui selon lui ne fonctionne pas dans le pays. Selon certains experts, ce système défaillant a permis à de nombreux membres du MS-13 d'entrer aux Etats-Unis sans entraves.
Il y aurait environ 10.000 membres du MS-13 aux Etats-Unis. Près de 2.800 membres de plusieurs gangs, y compris le MS-13, ont été expulsés en 2017, selon les dernières données publiées par Politifact.com.
Compte tenu de l'état actuel du système d'immigration américain, rien ne garantit que les membres des gangs ne retourneront pas illégalement aux Etats-Unis.
Les patrouilles frontalières et les services de l'immigration et des douanes (Immigration and Customs Enforcement, ICE) n'ont plus les "mains liées", a déclaré à Xinhua Marguerite Telford, directrice des communications du Centre d'études sur l'immigration, basé à Washington.
"Et juste par le bouche-à-oreille on le sait en Amérique centrale et au Mexique (...) cela a vraiment un effet dissuasif", a-t-elle affirmé.
Selon Mme Telford, lorsque le ministre de la Justice, Jeff Sessions, a déclaré que l'administration avait une tolérance zéro pour la violence des gangs, "beaucoup avait été fait pour aider à résoudre ce problème".