Dernière mise à jour à 10h13 le 07/09
La Première ministre britannique Theresa May a déclaré mercredi à la Chambre des Communes qu'il était important de contrôler l'immigration au Royaume-Uni.
Elle a tenu ces propos au cours de sa séance hebdomadaire de questions-réponses, suite à des articles parus dans les journaux londoniens, selon lesquels le gouvernement de Mme May aurait proposé de contrôler l'entrée des Européens sur le territoire britannique après le Brexit.
C'est le journal The Guardian qui a été le premier à soulever l'affaire, citant des fuites issues d'un rapport confidentiel du ministère de l'Intérieur, qui détaille plusieurs mesures destinées à réduire le nombre de migrants faiblement qualifiés en provenance de pays européens.
Ce document de 82 pages affirme notamment que le Royaume-Uni pourrait mettre fin à la libre circulation des travailleurs tout de suite après le Brexit, et introduire des restrictions destinées à ne laisser entrer dans le pays que les travailleurs les plus qualifiés en provenance de l'Union européenne (UE).
Downing Street et les responsables du gouvernement ont refusé de commenter ces informations, affirmant que les projets du Royaume-Uni sur l'immigration seraient révélés plus tard à l'automne.
Au cours de sa traditionnelle séance de questions-réponses, Mme May s'est vu demander si elle pensait que l'immigration était une force pour l'économie britannique et pour l'enrichissement de la diversité culturelle britannique.
"Comme je l'ai dit en de nombreuses occasions, l'immigration a dans l'ensemble été profitable pour le Royaume-Uni, mais les gens veulent qu'elle soit contrôlée. C'est ce que veulent les gens lorsque nous aurons quitté l'UE", a répondu Mme May.
"Nous exerçons déjà un contrôle de l'immigration pour ceux qui viennent au Royaume-Uni depuis l'extérieur de l'UE, et le gouvernement continue à estimer qu'il est important de maintenir l'immigration à un niveau viable", a-t-elle ajouté.
La perspective d'un contrôle de l'immigration alarme les employeurs, mais aussi les communautés agricoles, qui dépendent largement de travailleurs immigrés, notamment d'Europe de l'Est, et notamment pendant la saison des récoltes. Les services de santé et les industries de la restauration et des loisirs britanniques dépendent également beaucoup de la main-d'oeuvre européenne.